Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Le gouvernement afghan n'a pas été aussi loin qu'annoncé. Les compagnies de sécurité dont les gardes travaillent dans les ambassades ou pour les ONG ne risquent pas le bannissement. Selon le général David Petraeus, le chef de l'OTAN en Afghanistan, le président Hamid Karzaï serait également prêt à laisser opérer les entreprises qui gèrent la sécurité de lieux précis, comme les centrales électriques.
Le Pentagone s'était officiellement dit inquiet de l'annonce en août dernier de l'interdiction de ces compagnies qui assurent entre autres la protection d'une partie des convois de l'OTAN.
Hamid Karzaï estime, lui, que la police et l'armée afghanes sont à même de s'en charger. Le gouvernement a en outre proposé aux gardes privés afghans de rejoindre les forces de sécurité nationales.
Le décret présidentiel semble toutefois avoir été promulgué à la hâte. Les conseillers d'Hamid Karzaï ont découvert il y a quelques semaines seulement que la sécurité de l'aéroport de Kaboul était assurée par une entreprise britannique.