Le prix Nobel suscite de l’espoir chez les militants des droits de l’homme en Chine

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi 8 octobre 2010 au dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo. Un prix qui suscite de l’espoir chez les militants des droits de l’homme en Chine. Ancienne figure de proue du mouvement pro-démocratique de Tiananmen en 1989 et signataire de la Charte 08, Liu Xiaobo a notamment milité pour les paysans privés de leur terre, les expulsés des grandes villes et plus généralement l’avancée des droits de l’homme en Chine.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

« Libérez Liu Xiaobo, la liberté va triompher de la dictature ». Le cri de cette femme sur le trottoir devant la maison de l’épouse du dissident à Pékin résume assez bien le sentiment de soulagement ressenti par la plupart des militants des droits de l’homme en Chine : le sentiment d’être soutenu par la communauté internationale, notamment pour les quelques 10 000 signataires de la Charte 08 dont le Prix Nobel est à l’initiative.

« Trois d’entre nous ont signé cette Charte », dit Li Yuan, un militant associatif. Et d'ajouter : « Dix jours après, les policiers nous ont invités à boire le thé, mais nous n'avons pas cédé. Nous sommes aujourd'hui condamnés à chercher le bonheur avec nos propres mains, de manière pacifique, ce n’est pas le Parti communiste qui nous amènera la démocratie. »

L’association de Li Yuan travaille aux côtés des personnes qui ont été expulsées de leur maison pour la construction de la nouvelle gare du sud à Pékin. La défense des expulsés est d'ailleurs l’un des nombreux combats du Prix Nobel de la paix. Pour l’avocat de Liu Xiaobo, ce prix devrait encourager tous ceux qui ont beaucoup sacrifié ces 20 dernières années pour faire avancer les droits de l’homme en Chine.

Partager :