La presse grecque prudente après les garanties de Pékin

Alors que le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, poursuit sa visite ce 3 octobre en Grèce avant de continuer son voyage européen à Bruxelles puis en Italie et en Turquie, la presse grecque revient ce dimanche 3 octobre sur ses déclarations et les accords qui ont été signés hier avec le gouvernement grec. En pleine crise budgétaire, les Grecs ont obtenu des garanties inespérées de la part de Pékin qui promet de participer à l'achat de nouvelles obligations grecques lorsque le pays reviendra sur les marchés financiers. Promesse faite par Wen Jiabao, qui a aussi annoncé un renforcement des investissements chinois en Grèce.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

« Un vote de confiance pour l’économie grecque » : c’est ce que retient le quotidien centriste to Vima. C’est désormais clair, ajoute le journal, le désir de la Chine est d’avoir un accès ouvert et sans encombre pour l’ensemble de ses investissements sur le sol grec.

Même analyse du côté de la presse de gauche : pour Eleuthérotypia, le renforcement annoncé hier des investissements du géant maritime chinois Cosco, qui possède déjà la moitié du port de marchandises du Pirée, est en fait un « test » pour voir si la Chine peut réaliser son plan aussi rapidement qu’elle le souhaite : « Faire de la Grèce sa porte d’entrée pour les produits chinois sur le grand marché européen ».

Le quotidien de droite Kathimérini revient avec détail sur les accords qui ont été signés et sur ce que les Chinois ont obtenu. Le message qui est passé hier, résume le journal, c’est que les Chinois « continuent d’investir dans notre pays malgré les problèmes ».

Le quotidien pointe les grèves des dockers qui s’opposaient au rachat du port, mais aussi la non restitution, pour l’heure, de la TVA à Cosco qui a dépensé plusieurs centaines de milliers d’euros en équipement. Ce qui n’empêche pas le géant chinois d’augmenter de mois en mois sa productivité au port du Pirée.

 

 

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