Un Premier ministre chinois en Grèce, ça n'était pas arrivé depuis 24 ans. Un signe qui montre que les deux pays sont prêts à faire des affaires. Et chacun devrait y trouver son compte.
D'un côté, pour Athènes, l'enjeu est de sortir de la récession rapidement. La crise a affaibli son économie. Elle manque d'investissements étrangers. La Chine pourrait donc devenir un partenaire privilégié.
De l'autre côté, pour Pékin, la Grèce constitue d'abord un investissement avantageux du fait de sa faible santé économique. Mais, le pays est surtout une porte d'entrée importante dans les Balkans, avec un accès aux ressources naturelles non-négligeables de la région.
La présence chinoise n'est pas nouvelle. Pékin a déjà deux concessions de terminaux au célèbre port du Pirée. Aujourd'hui elle est prête à investir plusieurs milliards d'euros pour faire du port sa tête de pont dans la région.
Pour l'instant, il ne doit s'agir que de négociations, mais la Grèce est pressée de conclure. Le ministre grec chargé des investissements, Haris Pamboukis vient d'ailleurs de finaliser un projet de loi qui permettra dorénavant d'accélérer et de faciliter les investissements étrangers.