Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Kosuke Tsuneoka utilise le service de message en ligne twitter pour dire que les soldats afghans corrompus qui l’ont enlevé ont prétendu être des talibans, pour obtenir du gouvernement japonais le versement d’une rançon de plusieurs centaines de milliers de dollars.
Le journaliste indépendant qui a couvert des guerres en Tchétchénie, en Irak, en Ethiopie, pour la chaîne de radio de télévision de Nagasaki, ajoute que si les autorités japonaises avaient versé une rançon, il aurait sans doute été exécuté par ses ravisseurs, car leur chef est proche d’un ministre du gouvernement afghan et qu’il n’avait pas intérêt à ce qu’il parle.
Personne ne connaît les raisons de sa libération. Nouri Suzuki, un membre du Parlement japonais qui se trouve à Kaboul, assure qu’en coulisse, le président afghan Hamid Karzaï, a fait en sorte que la vie du journaliste soit épargnée.
Des groupes criminels souvent proches du gouvernement, ainsi les talibans, ont enlevé des dizaines d’étrangers dont de nombreux journalistes en Afghanistan.
Kosuke Tsuneoka s’est converti à l’islam. Ses ravisseurs l’auraient libéré pour qu’il puisse célébrer la fête marquant la fin du ramadan.