Le journaliste japonais enlevé et libéré en Afghanistan accuse des soldats corrompus

Kosuke Tsuneoka, le journaliste japonais libéré après cinq mois de captivité dans le nord de l'Afghanistan, affirme, aujourd'hui que ses ravisseurs n'étaient pas les talibans mais des soldats afghans corrompus. Le journaliste de radio indépendante est arrivé à Dubaï et fait route vers le Japon. A Tokyo, le gouvernement japonais déclare, de son côté, qu'aucune rançon n'a été versée aux ravisseurs.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Kosuke Tsuneoka utilise le service de message en ligne twitter pour dire que les soldats afghans corrompus qui l’ont enlevé ont prétendu être des talibans, pour obtenir du gouvernement japonais le versement d’une rançon de plusieurs centaines de milliers de dollars.

Le journaliste indépendant qui a couvert des guerres en Tchétchénie, en Irak, en Ethiopie, pour la chaîne de radio de télévision de Nagasaki, ajoute que si les autorités japonaises avaient versé une rançon, il aurait sans doute été exécuté par ses ravisseurs, car leur chef est proche d’un ministre du gouvernement afghan et qu’il n’avait pas intérêt à ce qu’il parle.

Personne ne connaît les raisons de sa libération. Nouri Suzuki, un membre du Parlement japonais qui se trouve à Kaboul, assure qu’en coulisse, le président afghan Hamid Karzaï, a fait en sorte que la vie du journaliste soit épargnée.

Des groupes criminels souvent proches du gouvernement, ainsi les talibans, ont enlevé des dizaines d’étrangers dont de nombreux journalistes en Afghanistan.

Kosuke Tsuneoka s’est converti à l’islam. Ses ravisseurs l’auraient libéré pour qu’il puisse célébrer la fête marquant la fin du ramadan.

Partager :