Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Kyoko l’épouse de Takeo Mashimo, un ingénieur de 63 ans construisant depuis plus d’un an des écoles au Yémen dans le cadre de l’aide japonaise au développement est soulagée : « Dites à mon mari de boire un peu de Sské et de manger du sashimi », du poisson frais, dit-elle à Tokyo.
Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama remercie le gouvernement du Yémen et les médiateurs de tribus yéménites pour la libération de l’ingénieur japonais et de son chauffeur enlevés il y a 8 jours.
Selon un haut fonctionnaire du ministère japonais des Affaires étrangères, « aucune rançon n’a été versée aux ravisseurs, les kidnappeurs assurent-ils, ils ont accepté de libérer leurs otages contre la promesse que l’un des leurs, détenu sans jugement depuis 4 ans, serait jugé rapidement ».
Cette personne, Hussein Abdallah Koub, 23 ans, a été arrêté pour son appartenance présumée à un groupe islamiste. Takeo Mashimo déclare à l’agence japonaise de presse Kyodo s’être senti très effrayé au moment de l’enlèvement.
Les tribus du Yémen ont enlevé plus de 200 étrangers ces 15 dernières années pour faire pression sur les autorités, la plupart d’entre eux ont été libérés sains et saufs.