Les violences au Kirghizistan portent un sérieux coup à l'économie du pays

Outre une situation politique difficile à gérer à quelques jours du référendum constitutionnel, les violences interethniques qui ont agité depuis une semaine le sud du Kirghizistan constituent un grave revers pour l'économie du pays, importe l'essentiel de ses besoins, tant en matières premières qu'en produits de transformation du type outils, machines, papier, matériaux de construction.

A part la production d'or qui n'a pas été affectée et qui constitue la principale richesse minière du pays, à part également les produits de l'agriculture et de l'élevage, qui demeurent l'activité économique dominante et occupent plus de la moitié de la population active, Bishkek importe l'essentiel de ses besoins, tant en matières premières qu'en produits de transformation : outils, machines, papier, matériaux de construction.

Les événements de ces derniers jours ont donc porté un coup sévère à l'économie du pays, comme l'explique à RFI le vice-ministre de la régulation économique Sanjar Mukanbetov, de passage à Paris :

« Les conséquences sont énormes, l'économie de notre pays est surtout orientée sur les échanges commerciaux avec nos voisins, principalement le Kazakhstan. Et nous avons dont énormément souffert par le blocus installé pas nos voisins. Comme notre survie économique dépend à 80% des échanges avec l'extérieur, les pertes étaient énormes. »

Sanjar Mukanbetov précise que c'est pour protéger leur stabilité que les voisins de son pays (et notamment le Kazakhstan) ont fermé leur frontière, et non pas pour affaiblir le gouvernement provisoire ou en signe de soutien à l'ancien président en exil.

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