Avec notre correspondante à Kaboul, Florence Lozach
La tenue de la jirga de la paix semblait bien compromise avant même qu’Hamid Karzaï ne finisse son discours inaugural, en raison des tirs de roquettes menaçant la tente où se trouvaient les participants.
Mais la peur semée par les insurgés n’aura finalement pas eu raison du rassemblement et les débats ont eu lieu presque normalement, en cette première journée d’assemblée.
Divisés en petits groupes, les participants venus de tout le pays, chefs de tribus, gouverneurs ou encore responsables de districts, ont entamé les dialogues qui devront les mener vers un accord, du moins une piste de réflexion pour freiner l’insurrection qui progresse chaque année dans le pays et fait de plus en plus de victimes, chez les civils comme chez les soldats.
Des débats qui pourraient mener dans le meilleur des cas à entamer un dialogue avec les talibans. Mais ceux-ci ont répété à maintes reprises à quel point ils méprisaient cette jirga de la paix, la qualifiant de propagande organisée par les forces d’invasion.
Hamid Karzaï a donc devant lui un vrai défi et joue aussi d’une certaine manière une part de sa légitimité déjà mise à mal.