Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode
Autour de 52%. Ce serait le score provisoire du « non » au niveau national, selon les premiers résultats officiels et les sondages à la sortie des urnes. « Les Boliviens ont dit non au projet d’un Etat autoritaire », a rapidement réagi Samuel Doria Medina, principal opposant au gouvernement. Mais ces résultats sont encore partiels et les résultats définitifs du référendum constitutionnel devraient être connus d’ici deux ou trois jours.
Prudence concernant les résultats
Le pouvoir bolivien a d'ailleurs appelé à attendre les résultats officiels. Le vice-président a en effet jugé prématurée l'annonce par plusieurs médias de la victoire du « non ». « Il est hautement probable que ces chiffres se modifient de manière radicale », a affirmé Alvaro Garcia Linera au cours d'une conférence de presse. D’après lui, le vote des secteurs populaires et des campagnes, pas encore comptabilisé, fera, au bout du compte pencher la balance en faveur du « oui ».
Mais, si les chiffres se confirment, cela signifie que Evo Morales et son vice-président, Alvaro Garcia Linera, ne pourront pas se représenter fin 2019 pour briguer un quatrième mandat à la tête de la Bolivie.
Scandales de corruption
Elu pour la première fois en 2005, le leader socialiste avait conservé une grande popularité, mais son image a été écornée ces dernières semaines après la révélation de plusieurs scandales de corruption qui éclaboussent le pouvoir en place.
Ce serait donc une victoire historique pour l’opposition, habituée à enchaîner les défaites électorales face au président depuis dix ans à chaque scrutin national majeur.
Evo Morales avait assuré avant le scrutin qu’il respecterait le résultat des urnes quel qu’il soit.
→ A (RE)ECOUTER : Bolivie: portrait d’Evo Morales