Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
L’impression d’être sur un bateau par très forte houle, et ce pendant plusieurs minutes. C’est ce que les gens ont ressenti à Santiago, la capitale chilienne située à quelque 200 kilomètres au sud de l’épicentre. Le puissant tremblement de terre d'une magnitude évaluée à 8,4 par l'Institut américain de géologie (USGS) s'est produit mercredi soir au large du Chili. Le séisme a été suivi par plusieurs répliques. Et la secousse a été ressentie jusqu'à en Argentine, à plus de 1 000 kilomètres de l'épicentre.
La Marine chilienne a immédiatement lancée une alerte au tsunami pour l'ensemble des côtes du pays, bordé par l'océan Pacifique. Le gouvernement a ordonné l'évacuation préventive des zones côtières. Le bilan provisoire des autorités fait état d'au moins cinq morts et un million de personnes évacuées.
Une alerte au tsunami a aussi été lancée dans le Pacifique, côté asiatique, notamment en Polynésie française, où des vagues de trois mètres pourraient s'abattre. Une partie de la Californie et Hawaï sont également concernées par l'alerte.
Mouvement de panique à Santiago
A Santiago, la capitale de 6,6 millions d'habitants, la secousse a fait chanceler les bâtiments et provoqué un vaste mouvement de panique. Des milliers d'habitants ont déferlé dans les rues. Pas de dégâts importants néanmoins dans la capitale.
En revanche, dans la région de Coquimbo, la région la plus proche de l’épicentre, les dégâts seraient importants. Le séisme a détruit des habitations en terre, très communes dans cette région rurale, il a provoqué des éboulements de terrain qui ont coupé de nombreuses routes, provoqué des coupures d’électricité, des ruptures de canalisations d’eau potable. Le tsunami qui lui a succédé a inondé plusieurs villes côtières et endommagé des ports dans la région.
La présidente a déclaré la région zone de catastrophe. Elle devrait se rendre sur place pour évaluer les dégâts au lever du jour ce jeudi. Du fait des fortes répliques, les autorités maintiennent l’alerte au tsunami une longue partie de la nuit, obligeant à l’évacuation préventive d’un million de gens le long des 4 000 km de côtes chiliennes.