Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Justine Fontaine
Dans le centre de Santiago, ils sont encore des milliers vendredi soir à manifester pour plus de justice sociale. « On veut un pays nouveau, on se bat pour que le Chili soit un pays plus juste pour tous. C'est pour ça qu'on continue de se mobiliser, parce que pour l'instant, on n'a rien obtenu », confie Hector, la quarantaine.
Selon de nombreux manifestants, la seule chose qu'ils aient obtenue pour l'instant, c'est l'organisation d'un référendum en avril prochain, pour ou contre la rédaction d'une nouvelle Constitution. Ils espèrent qu'en 2020, le Chili abandonnera le texte actuel, en vigueur depuis la dictature du général Augusto Pinochet.
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« J'espère vraiment que les gens vont aller voter, et j'espère que le gouvernement actuel s'en ira. Il y a eu trop de répression, ils nous ont éborgnés », dénonce Constanza Gajardo, professeure de mathématiques, qui pense notamment à deux manifestants ayant chacun perdu un œil pendant la nuit du réveillon.
Ces derniers avaient probablement reçu une bombe lacrymogène dans la tête de la part de la police. Au total, depuis le début des manifestations mi-octobre, plus de 350 personnes ont été gravement blessées aux yeux. Un record mondial en si peu de temps, d'après la société chilienne d'ophtalmologie.