Depuis son accession à la Maison Blanche, Donald Trump ne cesse de le répéter : son objectif est de ramener les troupes américaines déployées à l’étranger, de se désengager des conflits au Proche-Orient. Cette affirmation du président semble en contradiction avec sa politique, rapporte notre correspondante Anne Corpet.
La sortie de l’accord nucléaire, sa campagne de pression maximale sur l’Iran n’ont fait que renforcer les tensions avec Téhéran. Et l’assassinat du général Qassem Soleimani risque fort de susciter des représailles de la part de l’Iran et d’entraîner une escalade militaire. Un nouveau raid américain a été lancé vendredi soir contre les pro-Téhéran en Irak alors que se préparent la célébration en grande pompe des funérailles du général iranien Qassem Soleimani et de son principal lieutenant, Abou Mehdi al-Mouhandis, dans le pays. Washington n'a pas confirmé ce raid.
→ À lire aussi : Pourquoi Trump a-t-il donné l'ordre de tuer le général iranien Soleimani?
Les Américains en sont conscients : ils envoient 3 000 soldats supplémentaires au Koweït pour parer à toute éventualité. Ceux-ci s’ajoutent à un renfort de 750 hommes annoncé en début de semaine.
« Nous avons agi pour stopper la guerre », a assuré Donald Trump lors d’une intervention solennelle au lendemain du raid mené à Bagdad. Le président l’a répété dans la soirée devant ses admirateurs à Miami ce vendredi : il agit pour sauver des vies et son administration reste déterminée à établir la paix et la stabilité à travers le monde. Nous ne cherchons pas de changement de régime en Iran, a assuré le président américain.
Peu importe les faits : l’essentiel pour Donald Trump est de conserver la confiance de ses électeurs. Ils souhaitent certes un désengagement des Américains de la scène internationale, mais saluent la capacité du président à agir avec fermeté lorsque leurs intérêts sont menacés.