L'ancien maire de New York, Michael Bloomberg, brigue l'investiture démocrate. Pour passer des appels téléphoniques aux électeurs, son équipe de campagne a eu recours à des prisonniers, révèle ce mardi le site d'informations The Intercept.
Ces dernières semaines, des milliers d'électeurs ont reçu des coups de fil les incitant à participer aux primaires du parti démocrate qui s'ouvrent en février prochain. Ces communications téléphoniques se terminaient à chaque fois par « Vous avez été appelé par la campagne de Michael Bloomberg ».
Ces coups de fil étaient en réalité passés par des femmes derrière les barreaux d'un centre de détention dans l'Oklahoma. Pour contacter les électeurs au nom du candidat démocrate, les prisonnières ont perçu un salaire de 27 dollars par mois, soit le montant fixé par les autorités pénitentiaires de cet État.
Un sous-traitant mis en cause
Avec une fortune estimée à plus de 54 milliards de dollars, Michael Bloomberg fait partie des personnalités les plus riches de la planète. Son équipe assure qu'elle n'était pas au courant du recours aux prisonnières. La faute à un sous-traitant qui gère des centres d'appel.
« Nous n'avons appris cela que lorsque le journaliste nous a appelés, précise un communiqué de l'équipe de campagne de Bloomberg. Mais dès que nous avons découvert quel sous-traitant du fournisseur avait fait cela, nous avons immédiatement mis fin à notre relation avec la compagnie et les gens qui l'ont embauchée. »
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