La veillée de Noël a été bien triste pour les habitants de Valparaiso, cette ville chilienne classée au patrimoine mondial de l'Unesco. L'incendie s'est d'abord déclaré sur les collines de San Roque et Rocuant qui surplombent la ville portuaire où il a dévasté 150 hectares. Un immense panache de fumée noire était visible dès mardi 24 décembre dans l'après-midi. Le maquis a d’abord pris feu. Puis, attisées par le vent, les flammes ont gagné des zones d'habitations.
Une centaine d'habitations détruites
Plus d'une centaine de maisons de tôles et de bois, typiques de cette ville, ont brûlé. Les pompiers ont dû aussi en détruire certaines pour créer des couloirs coupe-feu. Plus de 500 pompiers venus de tout le Chili ont été mobilisés, ainsi que sept avions citernes et onze hélicoptères, pour lutter contre les flammes.
Douze pompiers ont été blessés en tentant de maitriser les flammes. 1 715 foyers sont encore privés d'électricité mercredi soir. Les familles sinistrées ont pu trouver refuge dans l'enceinte de deux écoles réquisitionnées par la mairie.
Valparaiso déjà touché par des incendies en 2014 et en 2019
Au sommet des collines, les habitants des quartiers affectés par l'incendie ont passé la journée de Noël à déblayer les cendres et les gravats de leurs maisons. Les pompiers les ont autorisés à revenir dans le secteur après s'être assurés que les feux de forêts encore actifs dans les environs étaient bien sous contrôle.
Tout au long de ce 25 décembre, une dizaine d'avions et d'hélicoptères se sont relayés pour tenter d'éteindre complètement les restes de l'incendie qui se poursuivait sur le flanc des collines avoisinantes, attisé par le vent et les fortes températures de ce début d'été austral.
Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet incendie. Rien n'est sûr, mais le préfet de la région privilégiait ce mardi la piste d'un acte intentionnel.
Ce n'est pas la première fois que Valparaiso subit des incendies d'une telle ampleur. En 2014, un gigantesque incendie avait ravagé la deuxième ville du Chili. Et plus récemment, plus de 500 hectares étaient déjà partis en fumée en novembre 2019.
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