À la Une: Week-end sanglant dans les prisons au Honduras

Ce fut un week-end sanglant dans les centres pénitentiaires du Honduras : 37 détenus ont été tués et des dizaines d'autres blessés au cours de deux massacres. L'un survenu dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 décembre dans la ville portuaire de Tela, à 200 km au nord-ouest de Tegucigalpa. L'autre a eu lieu hier dans la prison d'El Porvenir, à 60km au nord de la capitale hondurienne. Dans les deux cas, ce sont des détenus appartenant à des gangs criminels rivaux - des « maras » qui sèment la terreur au Honduras - qui se sont entre-tués.

« La tuerie a commencé à El Porvenir dimanche après-midi quand un membre de la Mara Salvatrucha a attaqué un codétenu appartenant à un autre gang avec un couteau », raconte La Prensa. L'affrontement sanglant entre les deux groupes qui a alors éclaté a fait 19 morts, et ce en pleine heure de visite hebdomadaire, souligne le journal.

En effet, des femmes et des enfants de détenus se trouvaient dans l'enceinte de la prison au moment du massacre. « Ils ont été témoins de scènes d'horreur, mais ne figurent pas parmi les victimes », souligne La Prensa, qui précise que parmi les 19 détenus tués, seuls trois avaient été condamnés, les autres attendaient leurs procès. « Après le massacre, des forces de la police et des soldats se sont massivement déployés autour de la prison d'El Porvenir », rapporte El Heraldo. « Ils ont pour mission de reprendre le contrôle de la zone ainsi que de mener l'enquête sur les causes qui ont rendu cette tuerie possible et qui expliqueraient plus largement pourquoi le système pénitentiaire hondurien semble aujourd'hui entièrement entre les mains des maras », écrit le quotidien.

La Tribuna pointe également « une vague alarmante de crimes et meurtres dans les prisons » du pays. Le journal rappelle que pas plus tard que la semaine dernière, le gouvernement hondurien avait annoncé un plan d'urgence. Mille deux cents policiers et soldats doivent reprendre le contrôle de deux tiers des centres de détentions du pays, « avec 21 575 prisonniers pour huit mille places, tous terriblement surpeuplés, ce qui facilite l'emprise des maras dans l'enceinte de ces prisons », estime La Tribuna.

« Selon les autorités honduriennes, les violences des derniers jours seraient d'ailleurs déclenchées par les gangs criminels afin d'éviter la reprise en main des prisons par les forces de l'ordre », conclut de son côté le journal El Tiempo.

États-Unis : l’aide à l’Ukraine suspendue une heure et demie après l’appel de Trump à Zelensky

Les démocrates estiment avoir obtenu un nouvel élément à charge contre Donald Trump dans la procédure d'impeachment qui vise le président américain. « Un responsable du Bureau de la gestion et du budget de la Maison-Blanche, Michael Duffey, a demandé au Pentagone de "suspendre" le versement de l'aide militaire américaine à l'Ukraine », rapporte le Washington Post. Cette information provient d'un courrier électronique, envoyé par Michael Duffy à 11h04 le 25 juillet 2019 et donc une heure et demie seulement après le désormais célèbre coup de fil entre le président Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Le courriel a été obtenu par le Center for Public Integrity, un regroupement de journalistes d'investigation, et publié ce dimanche.

« Dans ce mail, poursuit le Washington Post, Michael Duffey explique aux responsables du Pentagone que le président Trump s'intéresse personnellement à l'aide militaire américaine pour l'Ukraine et qu'il a ordonné sa suspension ». « Compte tenu de la nature sensible de la demande, je vous saurais gré d'en informer seulement les personnes nécessaires pour l'exécuter », écrit le responsable de la Maison-Blanche.

La publication de ce nouvel élément suscite des réactions à Washington. Surtout, comme on pouvait s'y attendre, de la part des démocrates qui voient là une information potentiellement « explosive », note le New York Times. « Les courriels publiés ce week-end démontrent l'importance d'entendre des responsables de la Maison-Blanche lors du procès de destitution devant le Sénat », souligne par exemple le chef de la minorité des démocrates, Charles Schumer, dans les colonnes de The Hill.

Mais les républicains, majoritaires au Sénat et unis derrière leur président, ne l'entendent pas de cette oreille. À l'instar du sénateur républicain Ron Johnson qui estime que le mail de Michael Duffey « n'apporte rien de nouveau » dans le dossier monté contre Donald Trump.

Galapagos : catastrophe écologique évitée de justesse

Sur l'archipel des Galapagos, au large de l'Équateur, une catastrophe écologique semble avoir été évitée de justesse. « Hier après-midi, une barge - destinée à livrer du carburant et des matériaux de construction sur les différentes îles de l'archipel - a chaviré dans un port de l'île de San Cristobal quand une grue s'est effondrée sur elle », raconte El Universo. À bord de la barge, 2 300 litres de diesel qui se sont déversés dans l'eau.

Le gouvernement équatorien a immédiatement déclenché un plan d'urgence pour éviter que le combustible ne nuise au fragile écosystème de l'archipel inscrit au Patrimoine naturel de l'humanité, rapporte de son côté El Commercio. « Des équipes militaires et environnementales ont installé des barrières de contention et des chiffons absorbants pour récupérer le diesel déversé », détaille le journal. Les autorités équatoriennes poursuivent les opérations de sécurisation de la zone concernée, mais déclarent ce matin que la situation est désormais sous contrôle.

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