Les Colombiens prêts à défier une nouvelle fois Ivan Duque

Malgré le couvre-feu imposé dans la capitale, ainsi qu’à Cali, et même si le président Ivan Duque a annoncé être prêt au dialogue, les Colombiens ont décidé de défier les autorités pour la troisième journée consécutive ce samedi 23 novembre.

Les couvre-feux imposés à Bogota et Cali, la troisième plus grande ville du pays, ne vont pas empêcher les Colombiens de sortir dans les rues ce samedi, et ce, malgré les mises en garde des autorités et la militarisation de ces deux villes.

Emballement sur les réseaux sociaux

Des autorités qui n’hésitent d’ailleurs pas à jouer avec la peur, ce qui a provoqué un emballement sur les réseaux sociaux et engendré un déploiement massif de forces de sécurité. À Cali, ou un attentat a été commis ce vendredi contre un commissariat, le maire dit craindre des pillages et des destructions. Il a donc décidé ce samedi matin d’imposer la « Ley seca », c’est-à-dire l’interdiction de vente d’alcool. Une mesure qui s’ajoute au couvre-feu imposé depuis jeudi soir et à l’envoi massif de renforts de militaires et policiers.

Les Colombiens continuent de défier le président Ivan Duque, protestant très souvent à coup de casseroles, comme ce fut le cas vendredi soir devant le domicile du président.

Pillage et vandalisme

L’opposition colombienne appelle les autorités à prendre leurs responsabilités et rejette le discours d’Ivan Duque qui, même s’il s’est dit désormais prêt au dialogue après avoir rejeté cette éventualité 24 heures plus tôt, a axé son intervention de vendredi soir sur les pillages et les actes de vandalisme. Un président plus bas que jamais dans les sondages et qui semble incapable de prendre la mesure de la situation.

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