À la Une: grève nationale en Colombie, le président a-t-il entendu le message?

La grève nationale et les manifestations de jeudi 21 novembre font la Une des journaux. L’hebdomadaire Semana se demande si le président Ivan Duque a entendu le message des milliers de manifestants. De sa réponse, écrit Semana, dépendra la suite de la mobilisation. Car les manifestants attendent des réponses concrètes à leurs revendications, poursuit l’hebdomadaire sur son site internet. Des réponses que le président n’a pas voulu apporter, lors de son allocution hier, précise Semana. El Tiempo est lui aussi très déçu de la réaction d’Ivan Duque. « Le gouvernement n’a rien compris », estime le quotidien. Il continue à considérer la mobilisation comme une « conspiration concoctée par des ombres soviétiques ». Car effectivement, comment peut-on expliquer l’impopularité de ce gouvernement autrement que par un « complot castro-chaviste », écrit El Tiempo avec ironie. Et le journal de condamner vivement l’attitude des autorités qui ont décidé « d’envoyer l’armée dans les rues comme un nuage noir ».

Les manifestations se sont déroulées de manière plutôt pacifique, à l’exception de Cali, où le maire a décrété un couvre-feu. C’est à lire dans le journal El Pais. La troisième ville du pays a connu des actes de violence. Plus de 40 policiers et une cinquantaine de personnes civiles ont été blessés, rapporte le journal. Les autorités locales ont renforcé la présence de la police à partir de ce vendredi.

Alliance pour le Brésil, le nouveau parti du président Bolsonaro

C’est un évènement inédit dans l’histoire récente moderne du Brésil : le président Jair Bolsonaro, au pouvoir depuis presque un an, a fondé un nouveau parti, taillé sur mesure. L’Alliance pour le Brésil, c’est le nom du nouveau parti, porte un projet conservateur, titre le journal Correio Braziliense. Un projet qui tourne autour de Dieu, de la famille et de la patrie, des thèmes chers aux évangéliques qui soutiennent massivement le président. Autre objectif défendu par le nouveau parti qui doit encore être validé par le Tribunal électoral supérieur, c’est le port d’armes.

D’ailleurs, Jair Bolsonaro, qui a nommé l’un de ses fils vice-président du parti, a reçu comme cadeau une plaque spéciale avec le nom de la nouvelle formation. Cette plaque a été fabriquée avec des cartouches en provenance d'armes de gros calibres. Le site d’information Nexo explique que le numéro électoral choisi par l’Alliance pour le Brésil, le 38, est une référence au calibre 38, la munition la plus répandue pour les révolvers. D’après Carta Capital, l’objectif du président est de créer un parti sur mesure, de contrôler une machine électorale. Ce parti ne défendra pas un agenda de réforme mais sera centré sur le président Jair Bolsonaro. Il fait ainsi un pas de plus vers la personnalisation du pouvoir, basée sur un discours qui le présente comme le sauveur de la patrie.

Donald Trump, concentré sur la procédure de destitution, « ne gouverne plus »

La procédure de destitution fait toujours les gros titres de la presse nord-américaine. Et elle commence à avoir un impact sur la politique du pays. D’après Politico, le président Donald Trump est tellement occupé par sa stratégie de défense dans l’affaire ukrainienne qu’il a mis presque toutes ses promesses de côté. Il devait faire passer une réforme de l’immigration « historique » ( selon ses propres termes ), interdire les cigarettes électroniques et garantir la paix au Proche-Orient. Il devait aussi s’attaquer à la violence liée aux armes à feu.

Mais le début de l’enquête lancée par les démocrates en vue d’une destitution du président, a torpillé ses projets. Au lieu de gouverner, Donald Trump ne pense plus qu’à lui-même, il pense à son mécontentement et à sa réélection écrit le site en ligne. D’après Politico, c’est son entourage à la Maison Blanche qui essaie de faire fonctionner le gouvernement. Impossible de s’appuyer sur le président dont l’attention est complètement absorbée par la procédure de destitution.

A quand la réouverture des écoles en Haïti ?

En Haïti, des appels se multiplient pour revendiquer la réouverture des classes. Ce sujet est à la Une du Nouvelliste. Les familles sont exaspérées. Deux mois après avoir payé une première partie des frais scolaires, leurs enfants ne peuvent toujours pas accéder aux salles de classe. L’Unesco, l’Unicef et la France demandent aux « protagonistes de la crise » de respecter le droit à l’éducation. Selon le Nouvelliste, « pour s’éviter des complications, le gouvernement semble se réjouir des vacances forcées et l’opposition semble croire gagner des points quand le pays s’abêtit. Il nous faut sortir de ce cercle vicieux qui enchante les fossoyeurs ». Le journal rappelle dans son éditorial qu’aller à l’école « est un droit et se former une obligation pour tous ceux qui le peuvent. En Haïti plus qu’ailleurs ».

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