Avec notre correspondante à La Paz,Alice Campaignolle
Les jours passent et se ressemblent en Bolivie depuis la réélection contestée pour un quatrième mandat de l'actuel président, le 20 octobre dernier. Jeudi, comme chaque soir, des dizaines de personnes sont venues allonger la désormais longue liste des blessés dus aux violences post-électorales. Les rues de La Paz, de Santa Cruz, de Cochabamba, de Potosi, sont le théâtre de violents affrontements entre opposants et partisans de l’actuel président.
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Plus tôt dans la journée, à El Alto, un grand rassemblement du MAS, le parti de gouvernement, a réuni des milliers de personnes venues rappeler leur soutien à Evo Morales. « Nous avons vécu les dictatures, nous savons ce que c’est. C’est pour ça que nous sommes ici, pour défendre notre démocratie, défendre notre vote et défendre Evo Morales Ayma pour qu’il reste le président de tous les Boliviens », clame cette femme.
L'opposition appelle au rassemblement à La Paz
Quant à l’opposition, composée de comités civiques, d’hommes et de femmes politiques ou de simples citoyens venus de tout le pays, elle cherche à montrer une certaine unité et veut rassembler ses forces dans la ville de La Paz.
« Le centre de la mobilisation doit être La Paz, là où siège le gouvernement ». Le leader de l’opposition de Santa Cruz, Fernando Camacho, a affirmé qu’il ne quitterait pas La Paz avant d’avoir obtenu la démission d’Evo Morales.