Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
Selon l'institut chilien des droits de l'homme, un organisme public indépendant, plus de 2 500 personnes ont été arrêtées en une semaine, des centaines de manifestants blessés, et cinq personnes auraient été tuées par les forces de l'ordre.
Le principal syndicat chilien de médecins, dont fait partie Enrique Morales, s'alarme de la gravité des blessures constatées dans les hôpitaux : « Les chiffres que nous avons compilés sont terribles : 43 personnes au moins ont été blessées aux yeux, avec perte de vision, et des séquelles à vie. »
La députée communiste Carmen Hertz, ancienne avocate de victimes de la dictature au Chili, reproche au gouvernement d'avoir confié aux militaires le maintien de l'ordre, en mettant en place l'état d'urgence dans le pays : « Pourquoi les militaires sont-ils en charge de la sécurité des citoyens alors qu'ils ne sont pas du tout formés à cela ? »
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La haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, a confirmé qu'elle enverrait une délégation dans le pays, face aux accusations de violations des droits humains. Cette délégation devrait arriver au Chili en début de semaine prochaine.