Le gouvernement américain prévoit de collecter l’ADN de tous les migrants entrés illégalement aux États-Unis et détenus dans des centres de rétention. C’est ce que des responsables de l’administration Trump ont fait savoir hier, d’après le New York Times. Le département de la Sécurité intérieure travaille sur un programme permettant de recueillir les informations génétiques de ces migrants et de les enregistrer dans une base de données du FBI, nommée CODIS, qui répertorie des millions de profils de personnes arrêtées ou reconnues coupables de délits ou de crimes. Une mesure qui concerne plus de 40 000 migrants, actuellement détenus, et qui renforcerait considérablement les lois anti-migration déjà en vigueur, écrit le New York Times.
L’immigration illégale, décidément une obsession pour Donald Trump
À tel point que le président aurait proposé de recourir à la force contre les migrants. C’est ce que révèle une journaliste du New York Times dans son livre Border Wars, qui sera publié le 8 octobre prochain. On y apprend que Donald Trump a voulu renforcer la frontière avec un fossé rempli d’eau et y mettre des serpents ou des crocodiles. Il avait demandé à ses conseillers de savoir combien coûtait une telle mesure.
Une autre proposition : électrifier le mur et lui ajouter des pointes de métal. Lors d’une réunion, le président a carrément demandé si des soldats pouvaient tirer dans les jambes des migrants qui tentent de joindre les États-Unis. Ses conseilleurs lui ont répondu qu’une telle mesure était illégale. Interrogé par la presse, le président a nié avoir tenu ces propos. « Je suis dure avec la frontière, mais pas à ce point », a-t-il répondu aux journalistes hier.
Les violences en Haïti empêchent la distribution de la nourriture
C’est à lire dans le Miami Herald. Le Programme alimentaire mondiale, un organisme de l’ONU, a dû suspendre la distribution d’aliments depuis le 16 septembre dernier. Cela concerne de nombreux établissements scolaires, mais aussi des dizaines de milliers d’habitants dans les départements du Nord ainsi que celui de Grand Anse, et le département Artibonite. Le secteur de la santé est celui qui souffre le plus de la crise actuelle, a expliqué hier un porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Il est de plus en plus difficile pour les hôpitaux de réaliser des opérations chirurgicales, d’après le porte-parole, cité dans le Miami Herald.
L’actualité en Haïti, c’est aussi le « retour » du président Jovenel Moise.
Le président hondurien accusé d’avoir touché de l’argent narco
Un procureur fédéral de New York accuse Juan Orlando Hernandez d’avoir touché des millions de dollars de pots-de-vin de la part des narcotrafiquants, y compris de l’ex-chef de cartel mexicain « El Chapo ». Le procureur s’exprimait hier à l’ouverture d’un procès pour trafic de drogue d’un des frères du président hondurien. C’est lui le frère qui aurait été le destinataire de l’argent. Le président Juan Orlando Hernandez a quant à lui rejeté ces accusations, qualifiées de « désinformations », dans un communiqué publié par le journal La Prensa.
Synode du Vatican sur l’Amazonie
La semaine prochaine commence au Vatican le synode des évêques sur l’Amazonie. Dans la presse brésilienne, un prêtre demande que l’Église catholique se préoccupe plus de la situation des peuples autochtones.
« Nous avons besoin d’une Église au visage indigène », explique Paulo Suess dans une interview au journal Folha de São Paulo. Selon le prêtre, l’Église doit cesser de se contenter de célébrer une messe par an dans les villages amazoniens. « Il faut une vraie présence », souligne Paulo Suess, « tout en respectant les rites des Amérindiens ».