États-Unis: Jimmy Aldaoud, l'Irakien expulsé, sera enterré à Detroit

Jimmy Aldaoud vivait aux États-Unis depuis l’enfance. En juin dernier, les services d’immigration américains décident de renvoyer cet irakien dans un avion pour Bagdad où il décède faute de traitement deux mois plus tard. Son corps vient d’être renvoyé aux États-Unis où il sera enterré cette semaine.

« Son expulsion était une peine de mort », avait déclaré un député démocrate concernant Jimmy Aldaoud. Jimmy Aldaoud n’avait plus le droit de vivre aux États-Unis, mais sa dépouille pourra reposer dans un cimetière de Detroit. Il y sera enterré cette semaine alors que son cercueil est arrivé d’Irak vendredi.

C’est dans cette ville du Michigan que le quadragénaire avait passé l’essentiel de sa vie. Issue d’une famille de chrétiens chaldéens, Jimmy Aldaoud est né dans un camp de réfugiés en Grèce et était entré légalement aux États-Unis avec ses parents en 1979, il était alors âgé de six mois.

Mort faute d’insuline

Diabétique, dépressif, il souffrait également de trouble bipolaire et de schizophrénie. Selon les services d’immigration américains, durant les deux dernières décennies, Jimmy Aldaoud, avait écopé de vingt condamnations pénales.

Après avoir été arrêté pour vol, il est déporté en Irak le 2 juin 2019. Sans argent, ne parlant pas arabe, il parvient pourtant à contacter ses sœurs restées aux États-Unis. Faute d’insuline, il décède finalement début août. Son nom figurait sur une liste de 1 000 Irakiens que l’administration Trump tente d’expulser depuis 2017. Sa mort il y a quelques semaines avait suscité un vif émoi dans la région où il avait grandi.

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