Avec notre correspondante à Vancouver, Pascale Guéricolas
Vêtue d’une longue robe mauve, laissant voir son bracelet électronique à la cheville, Meng Wanzhou a pris le temps d’échanger quelques mots à l’entrée du tribunal avec deux femmes venues lui apporter leur soutien.
Ses avocats affirment que les douaniers canadiens étaient de mèche avec le FBI le jour où ils l’ont arrêtée à sa descente d’avion alors qu’elle transitait par l’aéroport de Vancouver.
Les États-Unis avaient en effet lancé une procédure internationale contre elle. Les Américains la soupçonnent d’avoir transigé financièrement avec l’Iran en utilisant une société écran.
Selon la défense, la directrice financière de Huawei n’a pas su immédiatement les faits qu’on lui reprochait alors que les douaniers l’interrogeaient et fouillaient ses bagages le 1er décembre dernier.
Les avocats de Meng Wanzhou ont présenté à la Cour une demande visant à discréditer l’enquête effectuée par la police canadienne. Cette procédure devrait durer toute la semaine.
En liberté conditionnelle depuis décembre, la fille du fondateur de Huawei habite dans une luxueuse villa à Vancouver qui lui appartient. Un tribunal doit se prononcer en janvier 2020 sur la demande d’extradition vers les États-Unis.