La plainte a été déposée vendredi 1er mars, alors que la justice canadienne lançait officiellement le processus d’extradition de Meng Wanzhou vers les Etats-Unis. Washington accuse l’entreprise Huawei et sa directrice financière d’avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran, et d’avoir volé des secrets industriels d’un groupe de télécoms américain.
Mais la procédure d’extradition peut durer des mois, voire des années en raison des nombreuses possibilités de faire appel. Et Meng Wanzhou a déjà lancé sa contre-attaque en poursuivant en justice le gouvernement canadien, l’agence des services aux frontières et la police fédérale pour violation de ses droits constitutionnels lors de son arrestation.
Les douaniers l’auraient interrogée pendant plus de trois heures, officiellement dans le cadre d’une inspection de routine. Ils auraient en fait retardé l’exécution immédiate d’un mandat d’arrêt pour fouiller ses téléphones et ses ordinateurs afin de récolter des preuves.
Meng Wanzhou doit comparaître ce mercredi devant un juge de Vancouver dans le cadre de la procédure d’extradition. La Chine a indiqué ce week-end avoir protesté auprès des autorités canadiennes, parlant d’un « incident politique grave ».
Les relations entre Pékin et Ottawa se sont considérablement dégradées depuis le début de l’affaire : deux citoyens canadiens ont été arrêtés en Chine et un troisième condamné à mort.