Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Quito vient d’autoriser le passage sur son territoire de migrants ayant un visa pour des pays tiers, par exemple le Pérou ou le Chili. Un permis de transit gratuit leur sera accordé à la frontière et les Vénézuéliens auront dix jours pour traverser le pays.
Une première réponse
Selon la ministre de l‘Intérieur équatorienne Maria Paula Romo, ce permis de transit n’est pas encore disponible à la frontière, car Quito est en train de travailler sur les détails de la mesure. Cette décision est en tout cas une réponse au Défenseur du Peuple colombien qui, le 8 septembre dernier a qualifié « d’irrespect » le durcissement des politiques migratoires de l’Équateur et du Pérou.
L’imposition le 26 août dernier par Quito d’un visa humanitaire a certes considérablement diminué le passage officiel de migrants vénézuéliens, mais ces derniers n’ont pas disparu : rares sont ceux qui avaient les moyens de retourner à Bogota, voire à Caracas, pour demander un visa au consulat équatorien.
Passage clandestin
Certains ont très certainement passé la frontière clandestinement et d’autres décidé de rester en Colombie, pays qui en accueille déjà plus de 1,5 million et ne veut pas être le seul à porter le poids d’une migration massive qui ne fait pas mine de diminuer.
► À LIRE AUSSI: Les migrants vénézuéliens bloquent la frontière entre la Colombie et l’Équateur