À la Une: le Brésil accepte finalement l’aide internationale

C'est une volte-face qui fait les gros titres de la presse brésilienne. Critiqué par les gouverneurs des États amazoniens pour son attitude envers le G7, le président brésilien est finalement d’accord pour recevoir des aides destinées à combattre les incendies. À condition, précise le porte-parole, que ce soit le Brésil qui gère ces fonds. D’après O Globo, le gouvernement accepterait aussi les 20 millions de dollars proposés par le G7 et refusés dans un premier temps. « Nous ne déchirons pas d’argent », a déclaré le porte-parole de Jair Bolsonaro, en réponse à l’un des gouverneurs qui avait accusé le président de faire fi de l’aide internationale.

Le président s’était réuni avec les gouverneurs des États amazoniens, mais cette rencontre à Brasilia n’a rien donné de concret. Elle a en revanche confirmé la divergence de vue entre les dirigeants des États amazoniens touchés par les incendies et le président. Alors que les gouverneurs espéraient entendre des propositions concrètes, Jair Bolsonaro a préféré s’attaquer aux réserves indigènes, écrit le journal Diario de Cuiaba. Il a critiqué la politique de ses prédécesseurs en faveur de la démarcation des terres indigènes, c’est-à-dire donner des terres aux autochtones. Une politique qui limite selon lui le potentiel économique du pays. Et tout cela, a poursuivi le président lors de la réunion, pour des Indiens dont certains ne parlent même par le portugais.

La Folha de Sao Paulo s’insurge contre ces propos. Le président est confronté à sa première vraie crise nationale et internationale, une crise qui nécessite la mobilisation de ressources humaines et matérielles à grande échelle, au Brésil comme à l’étranger. Une crise qui exige aussi, poursuit Folha de Sao Paulo, que le président donne des ordres clairs et précis. Jair Bolsonaro n’a visiblement pas compris la situation, ajoute le journal. Il recrache ses vieux préjugés. Alors que la terre amazonienne brûle, la raison et le bon sens du président sont également calcinés, conclut Folha de Sao Paulo.

La Bolivie également touchée par les incendies

Contrairement à son homologue brésilien, le président bolivien Evo Morales n’a pas rejeté l’aide du G7. À deux mois de l’élection présidentielle Evo Morales fait de l’écologie un thème de campagne. Il a annoncé une suspension provisoire dans les régions amazoniennes des achats et ventes de terres. L’objectif est d’éviter que les surfaces dévastées par les feux ne soient utilisées pour créer des zones de culture ou d’élevage.

Cette annonce, qualifiée de « pause écologique » par le gouvernement de gauche, fait la Une du journal La Razon. Il faut dire qu’à l’instar de Jair Bolsonaro, le président Morales est la cible de critiques des écologistes sur sa gestion des incendies. Des critiques également formulées par l’opposant et candidat à la présidence Carlos Mesa.

Des mesures palliatives ?

Selon l’ancien président, le responsable des incendies n’est autre que son successeur Evo Morales. Carlos Mesa qualifie la suspension provisoire des achats et ventes de terres de « mesure palliative ». Et il ajoute que ce n’est pas avec le Supertanker que les incendies seront éteints rapidement. Le Supertanker, c’est le plus gros avion de lutte contre les incendies dans le monde, un ancien Boeing 747 qui peut embarquer 75 000 litres de retardant. Le gouvernement bolivien a fait appel à cet avion, basé en Californie, pour combattre les flammes.

Elisabeth Warren a le vent en poupe

Les candidats démocrates à la présidence s’échauffent pour l’année électorale de 2020. Le Washington Post s’intéresse aujourd’hui à Elisabeth Warren. La représentante de l’aile progressiste du parti est montée dans les sondages. D’après une enquête publiée lundi dernier, elle est aux coude à coude avec le sénateur Bernie Sanders et l’ancien vice-président Joe Biden qui lui a perdu du terrain.

Le journal a accompagné Elisabeth Warren lors de ses déplacements électoraux. Le week-end dernier elle a réussi à réunir 12 000 personnes à Minneapolis, écrit le quotidien. C’est à peu près le score de Bernie Sanders en 2015 ou de Barack Obama en 2007. Les sympathisants d’Elisabeth Warren sont de plus en plus nombreux, note le Washington Post. Ce qui pose un problème pour les autres candidats démocrates, à commencer par Bernie Sanders.

La tempête tropicale Dorian se dirige vers Porto Rico et la République dominicaine

C’est à la Une du journal El Nuevo Herald. Les Portoricains, qui selon le quotidien ne se sont pas encore remis du passage de l’ouragan Maria il y a deux ans, se sont déjà préparés à l’arrivé de Dorian. Dès lundi, ils ont déjà acheté des vivres, de l’eau et des produits de première nécessité. La gouverneure Wanda Vazquez a décrété l’état d’urgence, en précisant qu’il y aurait environ 360 abris ouverts à travers l’île.

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