Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Les vents soufflent toujours aussi fort dans l’est et le nord de la Bolivie, et les feux que les autorités pensaient maitrisés semblent s’être ravivés. Le président Evo Morales, il y a quelques jours affirmait que les incendies étaient « sous contrôle ». Depuis ils sont repartis de plus belle, et ravagent des milliers de km2 de forêts tropicales.
Face au désastre le gouvernement bolivien a fait appel à l’avion bombardier d’eau le plus grand au monde, le Supertanker, qui est à l’œuvre depuis maintenant 4 jours. Car la Bolivie a peu de moyens sur place, quelques hélicoptères, de petits avions, et des volontaires armés de seaux d’eau. Mais aujourd’hui le président a annoncé être prêt à recevoir une aide internationale.
« Je tiens à saluer les appels téléphoniques du président du Paraguay, du président chilien et des autorités espagnoles, a déclaré Evo Morales. Toute coopération est bienvenue. Je tiens également à vous annoncer que le ministère des Affaires étrangères français nous a proposé une alliance pour protéger la biodiversité. Merci de cette proposition. »
Et pour prévenir des incendies encore plus importants, la technique de l’agriculture sur brûlis vient d’être interdite. Elle est certainement à l’origine de la catastrophe, et c’est, en Amazonie une pratique très courante. C’est 1 million d’hectare de forêt qui est déjà parti en fumée en quelques semaines en Bolivie, quasiment l’équivalent de la superficie du Liban.