Pour l'instant la Colombie n'est pas encore affectée par les incendies qui ravagent l'Amazonie brésilienne. Mais le pays regarde l'évolution des feux de très près. Comme le Brésil, la Colombie souffre également de la déforestation, qui est la principale cause des incendies.
L'appel du président Ivan Duque en faveur de la protection de l'Amazonie s'adresse à la communauté internationale. « Je voudrais (...) lancer un appel à la communauté internationale pour qu'elle comprenne qu'outre les discours, des moyens et un soutien scientifique sont nécessaires pour préserver notre poumon amazonien », a déclaré le chef de l'État lors d'un déplacement à Cali (sud-ouest).
Une adresse aux pays frontaliers
Mais il s’adresse aussi à tous les autres pays qui partagent avec le Brésil la plus grande forêt tropicale du monde: le Pérou, le Venezuela, le Guyana, la Guyane française, le Surinam et l'Équateur sans oublier la Bolivie, elle aussi victime d’incendies en ce moment. Le président colombien qui s'est entretenu avec son homologue brésilien, souhaite la mise en place des fonds pour préserver la forêt amazonienne mais aussi pour lutter contre le trafic d'animaux.
En attendant, la solidarité régionale en faveur du Brésil s'organise. L'Argentine va envoyer 200 pompiers en Amazonie. La banque latino-américaine de développement soutiendra la lutte contre les flammes avec un demi-million de dollars.
Après le déni, la mobilisation semble générale pour l'Amazonie, le G7 s'est emparé du sujet. Il y a quelques jours encore, le président brésilien a nié l'existence des feux qui ravage la plus grande forêt tropicale au monde. Samedi 24 août, les premiers avions militaires ont commencé à verser de l'eau sur les flammes dans l'État de Rondondia.
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