Le texte signé par les deux pays prévoit la création d'un groupe spécial et bilatéral qui se réunirait deux fois par an. Pour le Panama, c'est une opportunité de redorer son image.
Avec cet accord, le Panama espère sortir de la liste française des paradis fiscaux. Pour le gouvernement, cette option est envisageable. Mais Gérald Darmanin a prévenu qu'elle ne sera sur la table qu'après une coopération fiscale parfaite.
Cette coopération concerne surtout les dossiers d'évasion fiscale de Français révélés en 2016 par le scandale des Panama Papers. Il y en a 500 en tout. Et pour le moment, seuls 50 ont été étudiés. Bercy déplore d'ailleurs des informations parfois incomplètes sur ces fichiers.
Un an pour sortir de la liste grise internationale
Le Panama a pourtant été un temps considéré par la France comme un partenaire fiable en matière fiscale. En 2012, Paris l'avait même retiré de la liste des paradis fiscaux. Mais après les Panama Papers, il a immédiatement rebasculé sur liste noire.
Depuis, le pays s'efforce de montrer patte blanche. Il a entrepris de nouvelles réformes de son système financier. Ce qui lui a permis de sortir de la liste des paradis fiscaux de l'Union européenne et de l'OCDE.
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Mais ce petit pays d'Amérique centrale reste sur la liste grise du Groupe international d'action financière. Le nouveau président, Laurentino Cortizo, qui a pris ses fonctions en juillet, s'est donné 12 mois pour en sortir.