Avec notre correspondante à New York, Céline Bruneau
Exiguë, humide, infestée de rats et de cafards. Selon le New York Times, Jeffrey Epstein haïssait sa cellule du centre correctionnel de Manhattan, à quelques blocs seulement de son immense villa à 56 millions de dollars.
L’ancien trader, accusé d'avoir organisé un vaste réseau d'exploitation sexuelle de jeunes filles mineures et emprisonné depuis début juillet, cherchait à tout prix à échapper à sa geôle, allant jusqu’à payer au prix fort de nombreux avocats pour passer du temps avec lui au parloir. Là, il vidait les distributeurs automatiques de boissons et de sucreries sans même parler à ses visiteurs.
Jeffrey Epstein avait également mis au point un système pour ne pas être la proie de ses codétenus. Il leur versait de l’argent sur des comptes en banque, raconte l’un deux.
Les derniers jours avant sa mort, le milliardaire ne se lavait plus, ne se rasait plus et était tombé dans une profonde déprime qui l’avait conduit à une première tentative de suicide le 23 juillet, effrayé par l’idée de passer le reste de sa vie derrière les barreaux.
Le centre correctionnel de Manhattan est connu pour sa vétusté qui a brisé nombre de ses détenus : terroristes, parrains de la mafia ou encore de célèbres criminels en col blancs.