« Nous avons obtenu des réussites dans la réduction des déficits publics et de la dépense publique... mais, sans aucun doute nous avons commis des erreurs » Ce sont les mots du ministre argentin des Finances Nicolás Dujovne, dans sa lettre de démission adressée au président Macri.
Un mea culpa qui apparait comme le point d’orgue d’une semaine très chaotique pour l’économie argentine, après le revers du président sortant aux primaires de son parti politique dimanche 11 août : les cours de la bourse et du peso n’ont pas cessé de chuter cette semaine, et l’agence de notation Standard and Poor a abaissé la note de la dette souveraine de l’Argentine.
Pour tenter de rassurer ses électeurs à près de deux mois des élections, le président Macri a annoncé mercredi une série de mesures comme le gel du prix de l’essence, ou la hausse du salaire minimum.
Des mesures censées apporter du répit aux Argentins qui ont connu une inflation de 40% ces 12 derniers mois : Mais même après ces annonces, dans sa lettre le ministre démissionnaire Nicolás Dujovne se disait lui convaincu qu’une « rénovation significative dans le secteur économique » était nécessaire. Selon des médias argentins, Nicolás Dujovne aurait proposé sa démission au président Macri dès mardi dernier mais ce dernier a préféré d'abord annoncer son paquet de mesures destinées à soulager le portefeuille des classes moyennes.
Hernán Lacunza prend le relais
Nicolás Dujovne est remplacé par Hernán Lacunza, en charge du portefeuille de l'Economie dans le gouvernement de la province de Buenso Aires.