Présidentielle au Guatemala: qui des deux éternels candidats l’emportera?

Un peu plus de 8 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 11 août au Guatemala pour le second tour de la présidentielle. L'actuel chef de l'État Jimmy Morales ne peut pas se représenter, car la Constitution guatémaltèque lui interdit d'exercer plus d'un mandat. Deux candidats s'affrontent pour lui succéder en janvier prochain : la sociale-démocrate Sandra Torres et le candidat de droite Alejandro Giammattei.

Les deux candidats à la présidentielle ont le même âge (63 ans) et n'en sont pas à leur première campagne. Sandra Torres se présente pour la troisième fois et c’est la quatrième tentative pour Alejandro Giammattei.

L'ex-première dame aspire à devenir la première présidente du Guatemala, avec la promesse de créer de l'emploi pour combattre la pauvreté qui touche 59% de la population, selon la Banque mondiale. C'est l'une des principales préoccupations des électeurs dans le pays le plus peuplé d'Amérique centrale.

Autre sujet clé: la corruption. Les deux candidats annoncent vouloir créer des institutions locales pour lutter contre le fléau. Et donc se passer de la CICIG, la mission anti-corruption de l'ONU, qui a eu l'indélicatesse de lancer des enquêtes contre eux et l'actuel président Jimmy Morales.

Les deux candidats se sont aussi prononcés contre le mariage homosexuel et contre la légalisation de l'avortement. Arrivée largement en tête du premier tour au mois de juin, Sandra Torres a vu sa côte de popularité chuter dans l'entre-deux tours, au bénéfice de son adversaire de droite, Alejandro Giammattei.

Ce médecin de 63 ans promet de combattre la criminalité et le narcotrafic avec, dit-il, « de la testostérone ». Il annonce notamment le retour de la peine de mort, en partie abolie en 2017, et la poursuite des membres de gangs pour « terrorisme ».

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