La presse portoricaine salue dans sa grande majorité la décision rendue par la Cour suprême, décision qui a invalidé ce mercredi la prise de fonction, la semaine dernière, de Pedro Pierluisi au poste de gouverneur. En effet, écrit par exemple El Nuevo Dia, « personne ne peut se prétendre gouverneur sans l'aval des deux Chambres du Parlement portoricain ». Les juges de la Cour suprême, poursuit le journal, « ont donc statué, de surcroît de façon unanime ce qui est assez rare pour le souligner, faisant ainsi triompher le droit. Leur décision est sage, légale et courageuse ».
Cependant, dans les rues de San Juan, la capitale de Porto Rico, les réactions sont mitigées. « Beaucoup de Portoricains sont mécontents de l'arrivée de Wanda Vázquez au poste de gouverneur », constate le Miami Herald. « La ministre de la Justice est la première femme à occuper ce poste. Au-delà des soupçons de corruption qui pèsent sur elle, Wanda Vázquez est aussi le troisième gouverneur en seulement une semaine à Porto Rico. Et les habitants de l'île craignent que l'incertitude et l'instabilité politique ne se poursuivent », soulève le journal de Floride.
Venezuela : le gouvernement suspend le dialogue avec l’opposition
Le gouvernement a annoncé ce mercredi qu'il suspendait le dialogue avec l'opposition. Les discussions sous l'égide de la Norvège auraient dû reprendre aujourd'hui à La Barbade. « Cette suspension est une réaction aux nouvelles sanctions américaines » explique Nicolas Maduro qui accuse l'opposition, dirigée par Juan Guaido, d'être complice de ce qu'il qualifie d'« agression brutale contre le Venezuela », rapporte le quotidien 2001. « Le président, ainsi que le Grand Pôle patriotique, une coalition politique qui appuie la révolution bolivarienne, appellent ce samedi à une journée mondiale de protestation contre Donald Trump », annonce le journal.
« C'est la première fois que le gouvernement chaviste quitte un processus de dialogue avec l'opposition », constate le quotidien Efecto Cocuyo. « Pour sa part, Juan Guaido a fait savoir que l'opposition comptait poursuivre les discussions avec le gouvernement vénézuélien », ajoute le journal.
Haïti : cacophonie autour de la mise en accusation du président par le Parlement
Pour la première fois, le Parlement avait programmé une séance de mise en accusation du président Jovenel Moïse. Les précisions de Frantz Duval, rédacteur en chef du journal Le Nouvelliste.
Argentine : fin de campagne des primaires
En Argentine se terminait hier la campagne pour les élections primaires qui doivent se tenir ce dimanche en vue des élections générales, dont la présidentielle. Le premier tour est prévu le 27 octobre, mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, ces élections primaires ne visent pas à choisir entre plusieurs candidats d'un même parti pour savoir qui sera celui ou celle qui le représentera lors des scrutins. En effet, ces primaires argentines sont plutôt un test grandeur nature pour les véritables élections qui se dérouleront deux mois et demi plus tard. « L'une des nombreuses extravagances héritées du Kirchnerisme », estime La Nacion. « Mais les primaires de ce dimanche présentent d'autres caractéristiques inhabituelles », poursuit le journal. « La plus frappante ? Le président sortant de centre-droit, accusé d’être à l'origine d'une grave crise économique, est en mesure de briguer un second mandat avec des chances raisonnables d’être réélu ».
Les derniers sondages placent le président sortant, Mauricio Macri, derrière son grand concurrent Alberto Fernandez, candidat péroniste du Parti justicialiste. En effet, Alberto Fernandez est crédité de 40 à 44 % des votes contre 33 à 38 % pour Mauricio Macri. Alberto Fernandez se présente à l'élection présidentielle avec comme candidate à la vice-présidence l'ex-chef d'État, Cristina Kirchner, visée par plusieurs affaires de corruption. « Hier soir, à l'occasion d'un grand meeting de fin de campagne pour les primaires, tous deux ont appelé les Argentins à voter pour le changement », rapporte Pagina 12. Mais, si le ticket Fernandez-Kirchner ne remporte pas la présidentielle dès le premier tour « c'est bien le président sortant Mauricio Macri qui a de fortes chances d'être réélu au second », insiste La Nacion. « Notamment grâce au report de vote des autres candidats », ajoute le journal. Ainsi, les primaires de ce dimanche permettront d'avoir une idée plus précise des rapports de force politiques dans une Argentine en pleine crise.