Selon cette enquête les hommes noirs constituent de loin la population la plus exposée aux violences policières puisqu'un homme noir sur 1 000 est tué par la police que ce soit par arme à feu, taser ou étouffement.
La probabilité de se faire tuer par un policier pour les hommes d'origine hispanique est inférieure par rapport aux hommes afro-américains. Pourtant elle est 1,4 fois plus grande que pour un homme blanc. En revanche, les femmes hispaniques ont légèrement moins de risque d'être tuées par des policiers que les blanches.
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L'historien François Durpaire, spécialiste des États-Unis, explique quels sont les facteurs entraînant cette mortalité plus importante face à la police : « Il y a le facteur du préjugé raciste. Il y a le facteur de la peur que certains policiers ont lorsqu’ils interviennent auprès de la communauté noire. Là, il y a un travail considérable à faire parce que pour le même type d’interpellation, lorsque vous êtes noir, vous avez plus de risque que la situation dégénère que lorsque vous êtes blanc. »
120 armes à feu pour 100 habitants
Alors que ce dimanche 4 août les États-Unis ont encore connu une fusillade très meurtrière, le chercheur appuie aussi sur la recrudescence des armes à feu aux États-Unis : « Il y a un certain nombre de facteurs qui expliquent ce risque augmenté pour les hommes noirs de se faire abattre par la police. Il y a la question du nombre d’armes à feu dans la société américaine. Il faut se rappeler que les Américains ont un taux d’armes à feu qui est à peu près de 120 armes à feu pour 100 habitants, c’est-à-dire plus d’armes à feu que par habitant. C’est le pays qui, au monde, a le plus d’armes à feu. »
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