« Cette personne est-elle un citoyen des États-Unis ? » Telle est la question que l'administration Trump voulait ajouter au questionnaire du recensement de 2020. Ce projet a provoqué l'indignation des démocrates et des défenseurs des droits des minorités. L'ajout de cette question sur la nationalité, abandonnée il y a 60 ans, aurait en effet poussé des millions d'immigrés à s'abstenir de répondre, de peur d'être fichés. Et ainsi de disparaître du recensement.
Les conséquences auraient été considérables, car le recensement détermine l'octroi des fonds fédéraux et la répartition des sièges au Congrès en fonction du nombre de résidents. Comme les immigrés vivent majoritairement dans des circonscriptions tenues par le parti démocrate, leur abstention lui aurait fait perdre des sièges, notamment en Arizona, en Floride ou bien à New York.
C'est d'ailleurs la procureure générale de l'État de New York, Letitia James qui avait, aux côtés de plusieurs ONG, contesté la proposition gouvernementale. Elle a qualifié l'abandon de cette question de « victoire pour l'Amérique ».
Donald Trump, lui, pense le contraire. « C'est un moment triste pour l'Amérique », a-t-il tweeté. Mais d'après des organisations de défense des minorités, son projet a toutefois réussi à inquiéter les immigrés. Même sans cette question sur la nationalité, beaucoup d'entre eux vont certainement s'abstenir de répondre au recensement.