Des conditions inhumaines, un traitement dégradant, aucune aide médicale et surtout aucune information quant au traitement de leur dossier. Voilà en résumé ce qu'ont dénoncé les autorités guatémaltèques qui l’on fait savoir mercredi à l’INM, l’Institut national mexicain des migrations.
Ranger Morales, consul du Guatemala dans l’État du Chiapas a même réclamé la venue d’une délégation de la Commission nationale des droits de l’homme pour que la situation change. Des conditions qui sont encore plus sévères pour les migrants qualifiés « d’extracontinentaux », c’est-à-dire qui ne proviennent ni d’Amérique centrale, ni d’Amérique du Sud, mais principalement d’Afrique, de Cuba, d’Haïti et d’Asie.
À Tapachula, dans l'État du Chiapas, ces migrants sont littéralement parqués dans un lieu normalement dédié à des foires. Des migrants qui dorment à même le sol, qui ne mangent en moyenne qu’une ou deux fois par jour s’ils ont de la chance.
Ils seraient un millier dans cette situation, selon Luis Rey Villagran, directeur de l’organisation Pour la dignité humaine, qui estime que 30% de ces migrants sont mineurs.
Un centre qui a enregistré de nombreusesmutinerieset même des fugues depuis de nombreux mois étant donnés les conditions d’accueils et surtout le manque d’information, principale source d’inquiétude pour ces migrants. Une situation qui commence à résonner au-delà de cet État du Chiapas.
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