On prend la direction du Venezuela où la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, est arrivée ce mercredi 19 juin 2019. Une visite de trois jours pendant laquelle elle doit rencontrer le président Nicolas Maduro, mais aussi Juan Guaido, président autoproclamé par intérim et reconnu par une cinquantaine de pays. C’est à la Une du journal El Nacional. Ce déplacement est aussi suivi au Chili, que Michelle Bachelet a dirigé à deux reprises. Dans une interview au journal La Tercera, José Miguel Vivanco, responsable des Amériques au sein de l’ONG Human Rights Watch, appelle l’ancienne présidente chilienne à donner je cite « un sens à sa visite ». Bachelet a « l’obligation de montrer au monde la réalité du Venezuela sans fard », explique Vivanco. Il suggère que la haute-commissaire de l’ONU se rende à des endroits que le président Maduro ne souhaite pas qu’elle visite, par exemple l’hôpital des enfants JM de los Rios dans la capitale Caracas.
Et si Nicolas Maduro reste au pouvoir ?
En attendant de voir comment se déroulera la visite, la presse s’interroge sur la situation politique du pays, plus précisément sur l’enlisement du conflit entre Maduro et Guaido. Il faut se faire à l’idée que le président Nicolas Maduro reste au pouvoir, écrit le journal El Universal. Un gouvernement de transition sera confronté à une situation économique très difficile. Il devra aussi relever le défi de donner un espace au chavisme afin de garantir le pluralisme politique dans le pays. Notre problème, poursuit El Universal c’est que beaucoup de personnes tentent de conquérir le pouvoir comme un prédateur. Mais malheureusement au lieu d’un débat d’idées nous nous sommes engouffrés dans une guerre d’extermination pour imposer nos idées à l’autre. D’ailleurs, pour les États-Unis, l’option que Maduro reste au pouvoir n’est plus une option à écarter.
Le président américain semble perdre de l’intérêt pour le Venezuela
C’est une information du Washington Post. La Maison Blanche avait cru en Juan Guaido et sa promesse de retourner les généraux contre Maduro. Mais cinq mois plus tard, très peu de militaires ont changé de camp. Du coup, fatigué et frustré par le statu quo qui perdure au Venezuela, Donald Trump est en train de perdre sa patience et son intérêt dans ce pays. En fait, il estime que ses conseillers et notamment son conseiller de la sécurité nationale John Bolton se sont fait avoir par l’opposition et le gouvernement, écrit le Washington Post.
Sergio Moro se défend devant le Congrès brésilien
Le ministre de la Justice, Sergio Moro et ancien juge de l’enquête «Lava Jato» est passé sur le banc des accusés. Pour l’instant, seulement de manière symbolique, mais cela suffit pour faire la Une de la presse brésilienne. Moro s’est expliqué pendant 8 heures devant la Commission de la Constitution et de la Justice (CCJ) du Sénat sur les accusations d’impartialité. Des accusations portées par le site d’information The Intercept Brasil qui a publié (et qui continue à publier) de nombreux messages attribués à Moro. Ces échanges avec notamment un procureur fédéral montrent selon The Intercept que les responsables de l’enquête «Lava Jato» ont conspiré pour empêcher l'ancien président Lula de se représenter à la présidentielle de 2018. Hier, mercredi le 19 juin 2019 devant le Sénat, pas de déclarations fracassantes ni de scoop, Moro a « esquivé les questions de l’opposition », écrit Folha de Sao Paulo, en affirmant notamment : « Dans la tradition du système judiciaire brésilien, il n'est pas inhabituel qu'un juge ait des conversations avec un avocat, un procureur, ou la police », a expliqué Sergio Moro. Le journal O Globo retient surtout que le ministre s’est posé en victime d’un « groupe criminel » et qu’il promet de démissionner s’il y a des preuves que des irrégularités ont été commises.
La police mexicaine d’Iguala à nouveau armée
Au Mexique, la police locale d’Iguala, la localité où 43 étudiants ont disparu en 2014, peut à nouveau porter des armes. C’est à lire dans El Heraldo de Chiapas. 5 ans après leur désarmement par la police fédérale pour des raisons d’enquête sur les étudiants disparus, les agents de la police municipale retrouvent leurs armes. Ils les ont récupérés à la fin d’une petite cérémonie. 26 d’entre eux sont autorisés à porter des armes de gros calibre, précise El Heraldo de Chiapas.
Copa América, la victoire des « cafeteros »
Après la défaite face à la Colombie lors de leur premier match, les Argentins n’ont pu faire mieux qu’un match nul 1 partout face au Paraguay. Avec ce résultat l’Argentine n’occupe que la quatrième place de son groupe avec un petit point au compteur, à égalité avec le Qatar, pays invité pour cette édition 2019. « La sélection argentine est une âme en peine qui va continuer à souffrir » titre ce matin La Nacion. Pour ce quotidien, le futur de « l’albiceleste » s’annonce incertain. Certes une victoire face au Qatar suffirait pour la qualifier pour le prochain tour. Mais vu le niveau de jeu affiché, la suite s’annonce très compliquée selon La Nacion.
Autre résultat, la victoire des « cafeteros » face au Qatar. La sélection colombienne s’impose sur le plus petit score : 1 à 0. « La Colombie sait également souffrir », titre El Espectador. Il faut dire que les Colombiens ont attendu la 85e minute pour ouvrir le score. Une victoire qui leur permet d’obtenir leur ticket pour les quarts de finale.