A la Une: des milliers de personnes manifestent en Haïti

On commence cette revue de presse en Haïti, où des milliers de personnes ont manifesté dimanche pour réclamer le départ du président Jovenel Moïse et la tenue du procès PetroCaribe, du nom d’un scandale de corruption. Aux Cayes, les manifestants en ont « profité pour chanter les funérailles symboliques du président Jovenel Moïse », peut-on lire sur le site d’Alterpresse. Manifestation contre le chef de l’État également aux Gonaïves, ainsi qu’à Port-au-Prince, où « le climat de tension et le caractère imprévisible des événements portent plusieurs écoles de la capitale à fermer leurs portes, sans avoir bouclé l’année académique scolaire. Pour certains de ces établissements, les élèves n’ont pas eu le temps de subir les examens du troisième trimestre ».

Lors de ces défilés, Reynald Petit-Frère, de Radio Signal FM, a « reçu trois balles en caoutchouc », « dont une au niveau du cou », rapporte Juno7. Le journaliste soutient qu’il dialoguait avec des confrères lorsqu’un policier du CIMO, le Corps d’intervention et de maintien de l’ordre, lui a tiré dessus. Selon Juno7, c’est le deuxième journaliste blessé par balle en caoutchouc dans l’exercice de sa profession en moins de 10 jours. Enfin, Alterpresse note que dimanche s’est tenu une marche à Port-au-Prince pour réclamer justice pour le journaliste Rospide Pétion. « Le journaliste de Radio Sans Fin (...) est tombé sous les balles de bandits, rappelle le média haïtien, le lundi 10 juin, à Martissant, secteur sud de Port-au-Prince ».

Deux pays entièrement plongés dans le noir

Retour à la normale en Argentine et dans les pays voisins, après une méga-panne électrique, qui fait les gros titres ce lundi. 50 millions de personnes se sont retrouvées sans courant sur quasiment tout le territoire argentin, mais aussi une partie de l’Uruguay, du Brésil et du Chili. Les photos en Une de la presse à Buenos Aires montrent des rues et des restaurants dans le noir, des feux tricolores qui ne fonctionnent pas. Dans La Nacion, des schémas et des graphiques tentent d’expliquer cette panne géante. « Enquête en cours » : ces mots se répètent, car, pour l’instant, les causes de cette panne géante restent à éclaircir.

« Une panne historique », titre Clarin. Son éditorialiste raconte quant à lui heure par heure sa journée sans électricité. C’était dimanche et ce lundi est férié, remarque-t-il, donc finalement c’était « le moment le moins dommageable » pour une panne de courant géante. « Que se serait-il passé, s’interroge-t-il, si cette coupure de courant avait eu lieu un mardi ou un mercredi ? ». Réponse de l’éditorialiste : « Des gens, probablement des centaines, piégés dans des ascenseurs dans des immeubles sans génératrices ». « Cette civilisation, conclut-il, n’existe pas, elle ne peut exister sans électricité ».

Système interconnecté entre pays

Cette panne d’électricité a aussi touché l’Uruguay, parce que l’Uruguay est « interconnecté avec le système argentin », note La Republica, un système basé sur « le barrage binational de Salto Grande, situé à quelque 450 km au nord de Buenos Aires et 500 km au nord de Montevideo ». Le journal uruguayen précise que « le système de protection du réseau uruguayen a réagi automatiquement ». Résultat : interruption du service dans quasiment tout le pays. Devançant les critiques, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie a défendu ce système interconnecté dans El Observador, un autre journal uruguayen. Il soutient que son pays en est bénéficiaire « 99,8 % du temps ». Quand un problème surgit localement, explique-t-il, « on arrête de produire un moment et l’Argentine peut t’aider » en prenant le relais. Un système indispensable, selon lui, pour « maintenir la stabilité électrique de la région ».

Dimanche, pourtant, de nombreux Argentins étaient appelés aux urnes pour élire leurs gouverneurs dans quatre provinces. Certains ont dû utiliser des bougies ou la lumière de leurs téléphones portables. « Les bureaux ont dû ouvrir plus tard pour profite de la lumière naturelle », rapporte Pagina12, sauf dans la province de Terre de Feu, qui n’a pas été affectée, car elle fonctionne de manière indépendante du réseau argentin. Pagina12 titre « la panne de Macri » - nom du président -, car la coalition gouvernementale « Cambiemos a perdu en Terre de Feu, à San Luis, à Formosa et à Santa Fe. Elle a accumulé 13 défaites en 2019 ». « Omar Perotti (...), du parti Juntos, est devenu le premier candidat péroniste de l’opposition à être élu gouverneur de Santa Fe », souligne La Nacion. « Après 12 ans de gestion socialiste », renchérit La Capital.

Affrontements entre gangs au Paraguay

Au Paraguay, neuf prisonniers sont morts au cours d’affrontements dans la prison de San Pedro. Cinq ont été décapités, trois incinérés, précise Ultima Hora. Un gang paraguayen, Rotela, faisait face au PCC, un groupe criminel brésilien « qui a commencé à s’établir dans la région frontalière vers 2010, cherchant à contrôler le trafic de drogue et d’armes », précise le journal.

Pour terminer, Mike Pompeo tente de convaincre les alliés de Washington de l’implication de l’Iran dans les incidents en mer d’Oman, rapporte le Washington Post. L’administration Trump a diffusé une vidéo établissant, selon elle, la preuve de l’implication de Téhéran dans l’attaque contre deux pétroliers. Le Japon et l’Allemagne demandent plus de preuves. « Elles arrivent ! » a promis le secrétaire d’État américain sur CBS et sur Fox News dimanche. Il souligne avoir « passé une grande partie du week-end à parler avec ses homologues dans les capitales étrangères ».

Pour le Washington Post, l’administration Trump fait face à un problème de crédibilité sur ce dossier face à des alliés qui ne veulent plus « prendre ses affirmations au pied de la lettre ». « Le comportement de l’administration offrait des raisons de douter, poursuit le journal, tant la Maison-Blanche a publiquement sapé ou ignoré les analyses de ses services de renseignements dans le passé ».

Partager :