Vêtu d'un costume noir et d'une cravate rouge, l'ancien vice-ministre des Travaux publics écoute la sentence des juges. Six ans de prison pour enrichissement illicite, interdiction d'exercer une fonction dans l'administration publique et le paiement d'une amende correspondant à 60% de l'enrichissement illicite estimé. Son épouse Maria Amalia Diaz écope elle de deux ans avec sursis pour complicité. Celia Inès Aparicio, 80 ans, une religieuse poursuivie pour complicité, a elle été acquittée. Plusieurs chefs d'entreprise étaient également poursuivis et certains ont été condamnés à des peines de prison.
José Lopez devient le quatrième ministre de l'ère Kirchner à être condamné pour des faits de corruption. Et son cas est emblématique: les Argentins se souviennent encore de l'image de son arrestation qui a fait la Une des journaux, en juin 2016. José Lopez a été pris en flagrant délit alors qu'il s'apprête à lancer des sacs plastiques dans le jardin d'un monastère à General Rodríguez, dans la grande banlieue de Buenos Aires. Les sacs sont remplis de billets, des dollars, des euros, des yens - pour une valeur d'environ 9 millions de dollars en tout. C'est un voisin qui l'a vu décharger sa voiture qui a donné l'alerte. Lors de son arrestation, l'ancien vice-ministre tente en vain d'acheter les policiers.
Entre 2008 et 2015, pendant les deux présidences de Cristina Kirchner, José Lopez a géré en tant que vice-ministre des Travaux publics des fonds estimés à plus de 133,5 milliards de pesos (environ 8,7 milliards d’euros). Quid de l'argent confisqué ? La justice a décidé d'en faire don à une œuvre de charité. La somme sera reversée à deux hôpitaux pour enfants.