Des fosses communes découvertes à longueur d'année, des restes humains difficiles à identifier et des morgues qui en conséquence débordent. L'année dernière, le stockage par l'État de centaines de cadavres dans des camions réfrigérants avait fait scandale. Le nouveau gouvernement mexicain, aux manettes depuis décembre, promet la création d'un nouvel institut de médecine légale. Mais dans un entretien à l'AFP, la secrétaire à l'Intérieur Olga Sanchez Cordero, le reconnaît, l'urgence est telle que Mexico a déjà fait appel à l'ONU et aux États-Unis.
« Nous sommes face à une crise de la médecine légale. Nous n'étions pas préparés, nous n'avions pas non plus les experts adéquats. Nous n'avons pas suffisamment de personnel spécialisé en médecine légale. Encore moins de spécialistes de l'identification de cadavres et de restes humains. Des restes osseux qui sont parfois très petits, parce qu'ils ont été brûlés, ou parce qu'ils ont été dissous dans l'acide », déplore Olga Sanchez Cordero.
À ce jour plus de 26 000 corps attendent toujours d'être identifiés. Une identification nécessaire pour pacifier le pays, insiste le gouvernement. Le mois dernier une base de données a été créée pour recenser les fosses communes découvertes ces 20 dernières années.