Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Personne ne peut bloquer le pouvoir du peuple », scandent les manifestants. Ils sont une petite trentaine sous une rotonde du Congrès, qui appellent les élus à entamer une procédure de destitution contre le président.
Jocelyn Rosalia Garcialas a 29 ans. Elle milite au sein de l’association By the People. « Donald Trump doit partir, parce que c’est notre démocratie qui est en jeu. Quel est le message que l’on donne aux prochaines administrations si quelqu’un comme Trump n’est pas tenu responsable des multiples crimes qu’il a commis ? », demande-t-elle.
Rapidement, la police intervient. Une vingtaine de manifestants se laissent interpeller, tout en chantant.
Les militants savent qu’une procédure de destitution n’a que très peu de chance d’aboutir faute d’une majorité suffisante au Sénat, mais elle serait quand même utile, estime Alexandra Flores Cortis.
« Nous pensons qu’une procédure de destitution permettra au Congrès d’obtenir les preuves qu’il a commis des crimes susceptibles de le révoquer, ainsi que tous les documents qu’il essaie de cacher. Nous ne voulons pas que le Congrès continue de jouer la montre. 45% des Américains sont maintenant favorables à la destitution », dit-elle.
Pour l’instant, les démocrates sont, dans leur majorité, hostiles au lancement d’une procédure de destitution. Elle risquerait de tourner à l’avantage de Donald Trump, qui pourrait se poser en victime de l’acharnement de l’opposition.
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