« Je suis hors du pays, en Colombie, à l'abri d'un régime prêt à emprisonner des députés », annonce Luis Florido dans une vidéo postée sur son compte Twitter. En deux minutes à peine, l’élu vénézuélien explique les raisons de son départ.
A la suite du soulèvement manqué du 30 avril dernier, le régime du président Nicolas Maduro lance une véritable chasse aux sorcières. Le vice-président de l'Assemblée nationale Edgar Zambrano est arrêté. Il est placé en détention provisoire dans une prison militaire de Caracas. C'est le sauve-qui-peut. Trois autres députés trouvent refuge dans des représentations diplomatiques.
En tout, dix parlementaires sont dans le viseur des autorités. Tous sont accusés d’avoir fomenté le soulèvement manqué auquel avait appelé Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale vénézuélienne et chef d’État autoproclamé, reconnu par une cinquantaine de pays. Plusieurs accusations pèsent contre ces élus et notamment « conspiration » et « haute trahison ». Leur immunité parlementaire a été levée.