À la Une: Trump a tenté d’influencer l’enquête Mueller

« L’accusation de Robert Mueller », titre le New York Times. Pour le journal, contrairement à ce qu’affirment le président Donald Trump et son ministre de la Justice, le rapport révèle des tentatives d’ingérence du président dans l’enquête. Certaines tentatives ont échoué seulement grâce aux conseillers du président qui l’ont dissuadé d’intervenir. « Ce n’était pas le rôle du procureur spécial de formuler les accusations contre le président », écrit le New York Times.

Mais ce rapport constitue néanmoins la base pour une enquête qui peut être menée par le Congrès. Ce sont les élus qui ont en fait le pouvoir et la responsabilité de contrôler le gouvernement et de formuler d’éventuelles accusations contre le chef de la Maison Blanche. Donc, le comportement de Trump décrit par le rapport est-il acceptable ou pas ? C’est au Congrès d’en décider, écrit le New York Times.

Un président qui n’est pas « blanc comme neige »

« Le rapport n’est pas aussi généreux à l’égard de Trump que le prétend son secrétaire à la Justice. L’enquête conclut qu’il n’y a pas de preuves suffisantes de collusion pour porter des accusations. C’est une grosse différence », écrit Le Devoir dans son éditorial. Et le quotidien canadien de s’interroger : « S’ils n’avaient rien à se reprocher, pourquoi tant de membres de la garde rapprochée de Trump ont-ils menti sur leurs contacts avec des intermédiaires russes ? Cette question demeure sans réponse ».

Pour le journal, l’enquête est « loin d’être un pétard mouillé », car après tout elle a « amené au dépôt d’une centaine d’accusations contre 34 personnes, parmi lesquelles figurent six hommes de main ou conseillers de Trump ». Le rapport donne « de l’eau au moulin des démocrates et de leurs nombreuses enquêtes en cours au sein du Congrès américain sur les intentions criminelles de certains gestes commis par la présidence américaine ».

Et si les véritables révélations ne concernaient pas l’affaire russe ?

C’est ce qu’écrit le site d’information Politico. « Oubliez l’histoire de collusion et d’obstruction. Les informations les plus importantes contenues dans les 448 pages du rapport Mueller concernent la présidence et sa gestion. L’enquête est un portrait au vitriol de la Maison Blanche, un lieu où règnent le chaos et les intrigues. » On y apprend que certains conseillers du président méprisent les ordres du président. Un président qui leur demande souvent de donner de fausses informations à la presse.

Au Brésil, la violence policière augmente

Le nombre de personnes tuées par des policiers est passé à 6 160, soit une augmentation de 18 %. Une information relevée par le journal O Globo. La ville de Rio de Janeiro est particulièrement touchée par cette violence. Il faut savoir que la police de Rio compte parmi les plus brutales du pays, explique un chercheur interviewé par le journal.

Les agents reçoivent d’ailleurs une prime pour chaque trafiquant de drogue tué. Va-t-on vers une police hors de contrôle, s’interroge l’ONG Forum brésilien de la sécurité publique. « Le problème », explique l’un de ses directeurs dans le journal O Globo, « c’est qu’une police qui fait de la force létale une pratique commune pour combattre le crime devient elle-même criminelle ».

Des guérillas en Haïti ?

Autre pays qui connaît une insécurité grandissante, c’est Haïti. La presse s’interroge sur l’existence des guérillas, évoquée cette semaine par le Premier ministre. Jean Michel Lapin qui a déclaré cette semaine que le pays fait face à une « guérilla », sans donner d’autres précisions. Mais de quelle guérilla parle-t-on, se demande Le National. Selon le journal, il existe une différence entre des gangs à la recherche de gains économiques et une guérilla. La dernière « poursuit forcément des objectifs politiques clairs », comme le montre l’exemple des FARC.

« Dans l’histoire d’Haïti, poursuit Le National, la guérilla des Cacos menée par Charlemagne Péralte menait une bataille de résistance contre l’occupation américaine de 1915 sur la base d’une provision idéologique. Certes, le laxisme des autorités actuelles transforme les hors-la-loi en des vedettes… qui défient les institutions. Mais, conclut le journal, on ne saurait affirmer qu’ils revendiquent une cause politique ».

La liberté de la presse se détériore en Bolivie

C’est à lire dans le journal El Diario que se fait écho du rapport annuel de l’organisation Reporters sans frontières. La Bolivie a reculé de trois places. Elle se classe 113e sur un total de 180. Les médias de communications souffrent de fortes pressions du gouvernement pour ne pas publier des commentaires négatifs sur le président Evo Morales. Un président qui « contrôle et censure » l’information, faisant de la Bolivie l’un des pays où la liberté de la presse est la moins respectée en Amérique latine.

Partager :