Catastrophe aérienne, ouragan, mauvaise récolte étaient déjà de mauvais augure pour l’inexpérimenté Miguel Diaz-Canel, qui a pris les rênes de l’État cubain le 19 avril 2018. Mais ce qui attendait pour cette première année de présidence ce chef d’État désigné par Raúl Castro ne pouvait pas être pire.
Il y a tout d’abord cette nouvelle administration américaine qui a décidé de tirer un trait sur le réchauffement diplomatique entamé par Barack Obama. Les États-Unis ont rétabli des sanctions.
Il y a également cette crise vénézuélienne qui n’en finit pas. Le Venezuela, partenaire de Cuba depuis l’arrivée d’Hugo Chavez, était jusqu’à présent le premier partenaire commercial de La Havane. Mais la crise vénézuélienne a forcément réduit ces échanges et l’économie cubaine s’en ressent avec un lent, mais constant déclin.
Miguel Diaz-Canel ne cesse de clamer son soutien au régime de Nicolas Maduro. Une initiative sanctionnée par les Américains qui ont même décidé d’activer la loi Helms-Burton votée en 1996. Une loi qui permet de renforcer l’embargo et qui autorise les ressortissants américains à réclamer des réparations pour des biens qui auraient été nationalisés par le régime castriste.
Cuba est au plus mal. C’est le discours de nombreux experts après ces derniers développements. Une analyse qui fait craindre le pire à Cuba : le retour de la « période spéciale », la plus dure qu’a dû endurer la population cubaine, juste avant l'arrivée d'Hugo Chavez au pouvoir.
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