À la Une: les commémorations du coup d’État suscitent de vives réactions au Brésil

Les réactions se multiplient après l’annonce de Jair Bolsonaro de commémorer le coup d’État militaire de 1964. Face au tollé que cette annonce a provoqué, le président brésilien a annulé sa visite de l'université Mackenzie à Sao Paulo. Il devait s’y rendre hier mercredi pour inaugurer un centre de recherche technologique mais des étudiants avaient vivement protesté contre sa venue. C’est à lire dans le magazine Exame. Ils ont notamment reproché à Bolsonaro de faire l’apologie de la dictature. Lors de la dictature, cette université  a été l’un les centres de la résistance des étudiants contre les militaires. Les jeunes manifestants ont d’ailleurs fait référence à cette page de l’histoire de leur faculté. Dans un communiqué, publié par Carta Capital, ils se sont insurgés contre l’extrémisme politique et l’intolérance, en concluant : « 50 ans après la dictature militaire nous allons montrer que nous sommes du bon côté de l’histoire. »

Les enfants, victimes de la dictature militaire

Dans un livre publié ces jours-ci, des historiens ont recueilli 40 témoignages d’anciens enfants de prisonniers politiques, eux aussi victimes de la dictature. Contrairement à l’Argentine, où les enfants de prisonniers ont été pris en charge et élevés par des familles proches du régime, les enfants brésiliens ont été forcés à l’exil car les militaires pensaient que l’engagement communiste de leurs parents était héréditaire. Aujourd’hui, âgés de 40 à 60 ans, certains d’entre eux parlent pour la première fois de ces violences subies. De leur « enfance volée », c’est d’ailleurs le titre du livre, un article à lire dans O Globo.

Le Venezuela paralysé pour le troisième jour consécutif

En cause, une nouvelle méga-panne d'électricité. Le journal El Nacional, proche de l’opposition, publie un reportage de la capitale Caracas plongée dans le noir et dans le silence, une fois le soleil couché. Le soleil qui représente pour beaucoup de Vénézuéliens depuis quelques semaines la principale source de lumière. Le journaliste rencontre des habitants qui luttent pour des pénuries diverses, notamment le manque d’eau et d’électricité. Un homme hurle dans le noir : « on ne veut pas Maduro, on ne veut pas Guaido, la seule chose qu’on veut, c’est vivre  ». Un père de famille qui fait la queue devant un point de distribution d’eau raconte : « mes enfants sont malades, ils ne supportent pas l’eau purifiée par nos propres moyens, ils vomissent et ont la diarrhée ». L’homme s’interroge à voix haute si les choses vont s’améliorer un jour, personne ne lui répond, écrit El Nacional.

Le Venezuela, à la recherche d’un plan B

C’est une analyse à lire dans le Miami Herald. Selon le journal de Floride, les pays latino-américains qui ont reconnu le président autoproclamé par intérim, Juan Guaido, sont en train de repenser leur stratégie. En effet, ils se rendent compte que malgré tous les efforts diplomatiques et les sanctions économiques, le président Nicolas Maduro est toujours en place et pourrait le rester encore. Tous les diplomates interrogés par le Miami Herald partagent la même analyse : le Venezuela se trouve dans une impasse. Et les deux dirigeants, Maduro et Guaido pensent que le temps joue en leur faveur. Le Miami Herald estime qu’un accord entre les Européens et les Latino-Américains, notamment le groupe de Lima, pourrait voir le jour dans les prochaines semaines. Un accord qui renforcerait les sanctions tout en négociant la tenue de nouvelles élections.

Donald Trump reprend sa campagne

Aux États-Unis, on pense aussi aux élections : le président Donald Trump retourne aujourd’hui en campagne. D’après le journal Le Devoir, le président souhaite « éloigner tous les sujets qui plombent sa présidence en regardant vers l’avant ». Il se rendra ce jeudi à Grand Rapids, dans l’État du Michigan, l’un des États qui lui avaient permis de l’emporter face à Hillary Clinton en novembre 2016. « Mais sa victoire avait été serrée, ce qui veut dire que Donald Trump consacrera beaucoup d’énergie à cet État », selon Le Devoir. Le Washington Post rapporte que la réunion électorale mobilisera aussi bien les partisans et les adversaires de Donald Trump. Le rapport Mueller leur a donné envie « d’en découdre », chacun à sa manière. Pour les militants du président, il est temps de tourner la page et de soutenir sa campagne pour la réélection. Pour les autres, les conclusions des enquêteurs sur l’affaire russe ont laissé un gout amer, raison de plus pour faire en sorte d'éviter un deuxième mandat de Donald Trump.

Augmentation du salaire minimum en Haïti

Les députés haïtiens ont voté mardi une augmentation des minima salariaux. Le National s’interroge sur la motivation des parlementaires d’adopter une telle mesure : « L'impression que ces parlementaires de la 50e législature sont insensibles aux cris des défavorisés est bien insérée dans la pensée de tout le monde. Mais les députés, en fin de mandat, pensent pouvoir redorer leur image, faire leur capital politique, en adoptant certaines décisions à la dernière minute. C'est l'avis que partage une bonne frange de la population ».

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