A la Une: Bolsonaro rétablit les commémorations du coup d’Etat militaire

C’est une décision controversée du président Jair Bolsonaro : l’ancien capitaine de l’armée veut rétablir les commémorations du coup d’État militaire en 1964. C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du président, le général Otávio Régo Barros, des propos repris en titre du journal O Globo. Les commémorations doivent être organisées dans les casernes le 31 mars prochain, à l’occasion du 55e anniversaire du coup d’État militaire. Comme l’écrit l’hebdomaire Veja, ces commémorations avaient été annulées par la présidente Dilma Rousseff, victime de la dictature. Une dictature que Jair Bolsonaro refuse de reconnaître en tant que tel, rappelle son porte-parole : « Le président ne considère pas le 31 mars 1964 comme un coup d'État militaire. Il considère que la société rassemblée, sentant le danger auquel le pays était confronté, a réussi à ce moment-là à récupérer le pays et à le remettre en marche ».

La réaction des militaires

Avec prudence, rapportent Veja et O Globo. Certains généraux à la retraite suggèrent aux organisateurs des commémorations de faire profil bas. Ils craignent une provocation inutile alors que le climat politique est très tendu à Brasilia.

Blocage de la réforme de la retraite, projet phare de Jair Bolsonaro

Oui d’après Folha de Sao Paulo, le président a du mal à faire passer la réforme. Une partie des députés centristes se sont retournés contre Bolsonaro et souhaitent reprendre le projet de réforme de son prédécesseur, Michel Temer. Voilà la preuve que le président n’est pas capable de réunir des majorités, estime O Estado. Le journal doute d’ailleurs que Bolsonaro soit capable de gouverner. La décision concernant les commémorations du coup militaire le montre, poursuit O Estado : l’ancien capitaine « veut satisfaire sa base, veut faire plaisir au noyau dur de son électorat » comme s’il se trouvait toujours en campagne. Et le journal conservateur de conclure que le Brésil a besoin en urgence d’un véritable président sinon la crise risque de s’aggraver.

AMLO demande des excuses pour la conquête espagnole

C’est à la Une de presse mexicaine : dans une lettre envoyée au roi d’Espagne et au pape François, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador leur demande des excuses pour les « abus » commis contre les peuples indigènes à l'occasion des 500 ans de la Conquête espagnole. Une requête sèchement rejetée par l’Espagne et aussi critiquée par certains éditorialistes mexicains.

Celui d’El Universal parle d’une « rancune ancestrale » qui se transforme aujourd’hui en une stratégie d’un caudillo, d’un chef de guerre, qui se moque des conséquences de son attitude. Justement, les sénateurs mexicains ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à la lettre envoyée à l’Espagne. Selon El Sol de Mexico, ils craignent que les relations entre les deux pays ne se détériorent.

Donald Trump passe à l’attaque

Aux États-Unis, Donald Trump passe à l’offensive après les conclusions du rapport Mueller, estimant qu’il n’y a pas de collusion entre le président et la Russie. Selon le New York Times, l’entourage de Donald Trump prépare une chasse aux sorcières, en demandant à la justice de poursuivre tous ceux qui ont été responsables de l’enquête. Le président y tient beaucoup, explique l’un de ses conseilleurs au Washington Post.

De son côté, le journal canadien Le Devoir craint que le rapport Mueller puisse constituer « sans doute pour Donald Trump une invitation à devenir encore plus impudent dans l’exercice du pouvoir ».D’après le journal, il a déjà suivi cette tendance en confirmant hier lundi la décision de reconnaître la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan.

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