Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
Pour Jair Bolsonaro, il n’y a pas eu de dictature au Brésil, ni de coup d’Etat. Le président l’a encore répété lors d’une interview ce mercredi, et il a demandé aux militaires de commémorer l’événement.
Cette décision intervient alors que la justice brésilienne a établi que la dictature avait été responsable de la mort ou de la disparition de plus de 400 personnes, sans compter les nombreux cas de torture et de violation des droits de l’homme.
Pour Jair Bolsonaro, cela constitue des « broutilles ». Les avocats des victimes de la dictature l’accusent de révisionnisme. Ils ont saisi la Cour suprême, et une magistrate a donné cinq jours au président pour fournir des explications à propos de cette décision polémique.
Jair Bolsonaro est lui-même un ancien capitaine de l’armée, et est entouré de huit militaires au gouvernement. Selon lui, l’intervention de l’armée en 1964 a servi de rempart au communisme en pleine guerre froide. Une thèse également défendue publiquement par le ministre des Affaires étrangères, Ernesto Araujo, et le gouverneur de Rio, Wilson Witzl.