Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Le résultat du référendum est sans appel : les quelque 13 000 habitants de la petite ville de Girón, dans la province de l’Azuay au sud de l’Equateur, ont rejeté à près de 87% les activités minières de la compagnie canadienne INV Metals.
Depuis des années, les indigènes, écologistes et organisations sociales s’opposent à la mine d’or de Loma Larga, qui selon eux menace les réserves en eau de la zone de Paramo de Quimsacocha. Durant 12 ans de vie utile, cette mine est censée produire 2,6 millions d’onces d’or, cinq fois plus d’argent, sans oublier 88 millions de livres de cuivre.
Malgré les déclarations de victoire des opposants à l’activité minière, le projet devrait se poursuivre, si l’on en croit INV Metals. Les réserves d’or sont en effet situées ailleurs que sur le territoire des communautés de Girón et San Fernando qui devaient accueillir les installations de traitement des minéraux, notamment les piscines d’eaux usées et de déchets, un investissement de quelque 250 millions d’euros.
Ayant signé des contrats avec l’Etat équatorien, la compagnie basée à Toronto n’exclut pas la possibilité de contester légalement le résultat du référendum ou de construire les installations de traitement ailleurs en Equateur.