Avec notre correspondant régional, Patrick-John Buffe
Ce n’est qu’après huit jours de négociations que le président Daniel Ortega a mis sur la table ses propositions de sortie de crise. Parmi elles, la libération des manifestants incarcérés durant les onze derniers mois, le renforcement des droits et libertés des Nicaraguayens, ainsi qu’une réforme de la loi électorale. Réforme qui n’implique en aucun cas des élections anticipées, comme l’a réitéré Daniel Ortega.
En plus, son gouvernement a indiqué qu’il lancerait un appel à la communauté internationale afin qu’elle suspende les sanctions économiques contre le Nicaragua. Il a aussi annoncé qu’il avait demandé à l’Organisation des Etats américains d’assister aux négociations, alors qu’il s’était toujours opposé à ce que des organismes internationaux interviennent dans les discussions.
Mais les propositions de Daniel Ortega sont loin de répondre aux exigences de l’opposition, notamment celle d'élections anticipées. Et plutôt que de faire avancer les négociations, elles risquent de les faire capoter. D’ailleurs, après le refus des évêques de participer à ce dialogue, ce n’est que sous certaines conditions que l’Alliance Civique retournera à la table des négociations, de laquelle de nombreuses organisations sociales lui demandent de se retirer.