Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe
Cette première réunion s'est déroulée à huis clos pour tenter de trouver une issue à la crise socio-politique qui, depuis avril dernier, a fait entre trois cents et cinq cents morts, plus de sept cents manifestants emprisonnés et des milliers d’exilés.
Durant cette première entrevue, le but des représentants du gouvernement et de l’Alliance civique a été de définir une feuille de route prévoyant les modalités de ces nouvelles négociations, considérées comme celles de la dernière chance. Et pourtant, le président Ortega n’a pas participé à la reprise de ce dialogue, alors que c’est lui qui l’a convoqué.
Libération de prisonniers politiques
Néanmoins, peu avant le début de cette réunion, le gouvernement nicaraguayen a libéré des dizaines de prisonniers politiques. Il semblait ainsi vouloir répondre, en partie, aux exigences de l’opposition qui en avait fait une condition préalable à la reprise des négociations. Alors, faut-il y voir un geste de bonne volonté de Daniel Ortega ?
Certains considèrent qu’en relançant les pourparlers, le président cherche à gagner du temps parce qu’il est toujours plus isolé au niveau international et parce que l’économie du Nicaragua est en chute libre.
Mais on voit mal comment Daniel Ortega, qui s’accroche au pouvoir, pourrait accepter les conditions posées par l’opposition, à savoir la libération de tous les prisonniers politiques, la fin de la répression, et surtout l’organisation d’élections anticipées !