Trump perd une nouvelle bataille dans sa guerre judiciaire contre la Californie

Selon un juge de San Francisco ce lundi 4 mars, la décision du président américain de supprimer des financements à la Californie au motif que celle-ci s’est déclarée « Etat sanctuaire » pour les migrants est inconstitutionnelle. C’est la deuxième fois que la justice américaine empêche l’administration Trump d’appliquer des représailles contre l’Etat qui se veut le bastion de la résistance à sa politique.

Avec notre correspondant à San Francisco, Eric de Salve

Selon la justice américaine, les tentatives de Donald Trump pour forcer la Californie à coopérer sont illégales. En 2017, celle-ci avait voté une loi pour se proclamer « Etat sanctuaire » pour tous les clandestins. Objectif : limiter au maximum la coopération entre ses administrations et la police fédérale chargée de traquer les illégaux.

Depuis deux ans, la Californie rebelle et ses villes sanctuaires comme San Francisco ulcèrent Donald Trump. Pour les sanctionner, le président américain avait alors décidé de supprimer 30 millions de dollars de subventions de son ministère de la Justice. Une décision jugée inconstitutionnelle une première fois par un juge fédéral l’année dernière.

L’administration Trump avait alors conditionné ses financements en exigeant simplement que sa police de l’immigration soit notifiée à chaque fois qu’un sans-papiers était relâché d’une administration californienne, en particulier s’il est recherché par la justice.

Là aussi, ce lundi, un juge de San Francisco a encore jugé cette demande inconstitutionnelle. Selon la justice, seul le Congrès est en droit de demander à un Etat de changer sa politique pour recevoir des fonds fédéraux. « Ces fonds conditionnés étaient un énième exemple des abus de pouvoir du président, se félicite le procureur de San Francisco. Notre police, nos pompiers, nos infirmières ne seront pas transformés en force de déportation de l’administration Trump. »

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